PAYS : Superbe pays qu'est la France, dans le sud pour être plus précise, là où il fait toujours beau et chaud FRÉQUENCE DE CONNEXION : Pour l'instant, je ne peux être sûre de rien, je vais squatter un max à droite et à gauche pour pouvoir être présente mais n'ayant toujours pas internet, ça peut devenir compliqué, mais un maximum de fois par semaiiiine :D VOTRE AVIS SUR PF : Fabuleux, vous avez fait de l'excellent travail, comme d'habitude COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : bazzart est mon ami!!! PERSONNAGE : inventé par mes soins et ma tête tordueCÉLÉBRITÉ : Aaron Johnon, ce beau gosse VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : nope, c'est le paradis iciUN DERNIER MOT ? : je s’appelle Groooot  

  « Il serait temps de lui dire. » Yaron savait qu'on parlait de lui, ses parents parlaient beaucoup de lui depuis quelques temps et il ne savait pas pourquoi, il n'arrivait pas à comprendre. Il n'avait que huit ans et pourtant, la curiosité l'animait sans cesse au quotidien. Il était toujours fourré derrière une porte ou sous un lit pour espionner les conversations, les complots. Il cherchait toujours à savoir ce que ses frères allaient faire de leur après-midi ou encore pourquoi leur père ne rentrait que très tard le soir parfois. Il avait envie de tout savoir, de s’immiscer de partout, surtout pour se sentir intéressant, pour avoir l'impression de faire partie de quelque chose. Et il en avait envie, terriblement envie. Méprisé par ses parents depuis qu'il était petit, l avait besoin de comprendre, il avait envie de savoir et surtout, il désirait plus que tout savoir ce qu'il avait bien pu faire pour mériter leur haine. Il voulait se rattraper, faire mieux, être meilleur. « Il a huit ans, comment tu veux lui dire une chose pareille ? » L'oreille tendue, il écoutait le moindre son sortant de la bouche de ses deux parents. Il appuyait tellement son oreille contre la porte qu'il aurait pu passer au travers si elle avait été moins solide. Mais heureusement, le bois massif de l'élégante muraille qui le séparait de ses géniteurs était suffisamment robuste pour qu'il puisse s'y appuyer en toute tranquillité. Et entendre la moindre syllabe, le moindre petit mot qui pourrait faire la différence. « On ne peut pas continuer à faire comme s'il était notre fils ! » Le choc lui coupa le souffle et sa respiration s'accéléra. Il eut un mouvement de recul. Des mots aussi forts, dans la bouche même de son père, il n'était pas en mesure ni en âge d'en comprendre le sens, c'était bien trop compliqué pour lui, il n'arrivait pas à comprendre ce qui pouvait se passer. Et même si l'envie de fuir aussi loin que possible le poussait à s'en aller aussi vite qu'il le pourrait, ses jambes refusaient de bouger et son oreille restait obstinément collé à la porte, comme poussé par la curiosité maladive qui l'animait depuis toujours. Il resta paralysé, à écouter ce que ses parents avaient à se dire. « Sa mère a tué mon frère ! Je ne peux pas le regarder dans les yeux et faire comme s'il n'avait pas son regard ! Comme s'il n'avait pas cette même expression ! Qui sait s'il n'est pas aussi capable de tuer quelqu'un! » Son cœur battait à présent si vite qu'il avait l'impression qu'il allait s'arrêter à tout moment, le laissant raide mort dans ce couloir sombre. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il entendait et les larmes gagnaient ses yeux sans qu'il ne puisse les contrôler, les retenir. Sa respiration était saccadée, hachée et pourtant, il continuait d'entendre et d'écouter. « Il n'est pas mon fils ! Il est trop curieux, il est trop indépendant, il sait qu'il ne fait pas parti de cette famille ! » Trop, c'était trop, il ne pouvait en entendre davantage et il put enfin reprendre le contrôle de son corps, s'éloigner de cette porte maudite, de ces deux étrangers qu'il considérait comme ses parents. Il se mit à courir dans le couloir, percutant son frère à l'angle suivant, ne s'excusant pas. Il avait besoin de sortir, de quitter les quatre murs de cette maison qui le rendait claustrophobe. Il détestait être enfermé et plus que jamais, il ressentit le besoin d'air frais. La première inspiration, malgré le froid qui s’immisça dans ses poumons en même temps, lui donna la sensation de revivre, de s'éveiller après avoir arrêté de respirer. Malgré l'air glacial de l'hiver, malgré la neige environnante et épaisse, il s'engouffra dans le froid sans en ressentir les piqûres. La douleur était ailleurs, au plus profond de son cœur.

« Yaron, encore dans les bouquins ? T'as pas encore réussi à tous les avaler ? » Yaron ne prit même pas la peine de lever les yeux, trop concentré à reporter son cours d'arithmancie, les sourcils froncés, un crayon entre les lèvres, un autre dans la main. Son amie ne réussit pas à attirer son attention en passant une main devant ses yeux, pas même en lui tapotant la tête d'une pichenette, et encore moins en s'asseyant à ses côtés et en se penchant au dessus de son épaule, laissant son souffle courir le long de son oreille. Le moindre bruit, la moindre distraction ne parvenait jamais à interrompre Yaron dans son travail depuis la première année, depuis qu'il s'était mis en tête d'être le meilleur dans toutes les disciplines de son école, depuis qu'il avait été envoyé à serdaigle, la maison des érudits pour y accomplir son ultime but dans la vie : rendre ses parents fiers de lui, même s'ils le méprisaient depuis sa plus tendre enfance, même si tout le monde connaissait la vérité sur sa naissance depuis des années maintenant. Malgré la haine évidente qu'il inspirait à ses parents, Yaron ne pouvait s'empêcher de vouloir leur plaire et tout faire pour qu'ils ne puissent rien lui reprocher. Une tâche qui s'avérait plus difficile que prévu puisque ses parents adoptifs n'avaient que faire de ses bons résultats. Ils ne voyait en lui que le fils de sa mère, emprisonnée pour le meurtre de son père. S'il était difficile pour lui de l'admettre, il n'en parlait jamais et personne à l'école n'était au courant. Hormis Leanna, sa meilleure amie. « Yaron, on a entraînement de quidditch dans vingt minutes, il faudrait qu'on y aille ! » Le seul argument qui le faisait encore réagir. Le quidditch. Aussitôt le mot prononcé, le jeune garçon avait déjà la tête relevée et le bouquin fermé. Plus important pour lui que les études, c'était ses entraînements depuis qu'il avait intégré l'équipe des bleus et argent, deux ans plus tôt. Il raffolait de cette discipline. Fin, adroit, svelte et agile, il était l'attrapeur idéal. Il n'avait pas la tête assez dure pour frapper les cognards et il était trop peu musclé pour prétendre être un poursuiveur mais le poste qu'il occupait lui convenait à merveille, il était taillé pour ce poste et cette activité lui procurait plus de plaisir que n'importe quoi d'autre. Entre les révisions, les devoirs et ses entraînements, Yaron trouvait peu de place dans sa vie d’adolescent pour penser à autre chose. Quand pourtant, il aurait dû faire attention à son entourage le plus proche. Particulièrement à cette jolie blonde aux yeux bleus, simple et amusante à la fois, la meilleure amie de Yaron en pinçait pour lui, tout le monde pouvait le voir, tout le monde, excepté Yaron lui-même. Bien sûr, il était trop absorbé ailleurs, il ne faisait pas attention à ce genre de futilités, pour lui, rien ne comptait plus que rendre ses parents fiers. Rien d'autre n'avait d'importance et les émois des jeunes adolescents lui passaient au dessus.

« monsieur Fawley, vous êtes aujourd'hui jugé pour vos actes en tant que mangemort, vous allez être condamnés à la peine maximale... » et tandis que le juge débitait un nombre incalculables de règles, d'homicides, de faits, d'actes et de preuves, Yaron suffoquait depuis la simple évocation de l'emprisonnement à vie. Voilà tout ce qu'il redoutait depuis le début. Depuis qu'il avait embrassé le forces du mal pour plaire à sa famille, pour suivre le mouvement, pour montrer qu'il savait être obéissant et qu'il ne vivait pas pour les contrarier. Il voulait que ses parents l'aiment et cela l'avait conduit ici, dans cette salle lugubre du ministère, là où il était jugé pour ses crimes. Aucun meurtre ne lui était attribué et pour cause, Yaron n'avait jamais tué. Il établissait des stratégies, il élaborait des plans qui fonctionnaient toujours, il était vif et un élément de choix dans les attaques programmées des mangemorts et s'il avait souvent neutralisé des ennemis, il n'avait jamais ôté la vie. Mais pour son appartenance au mouvement extrémiste ou juste pour lui faire peur, il allait être condamné à de la prison, ce qui ne manquait pas de le faire totalement paniquer. Il sentait la chaleur envahir son visage, il avait l'impression de transpirer et il peinait à respirer. Depuis qu'il était gamin, il ne supportait pas les lieux clos, il cherchait toujours à s'évader, il voulait toujours aller dehors, il ne faisait jamais ses devoirs dans l'enceinte de l'école et il revivait en montant sur son balai. Et voilà qu'il allait passer les prochaines années entre quatre murs, dans une minuscule pièce, un cauchemar pour lui, inenvisageable. « J'ai des noms. » Les murmures se firent entendre, rapidement, puis le silence, évocateur. Tout le monde était à présent suspendu aux lèvres du juge et du condamné. Tout se jouait maintenant et la boule à l'estomac, pour la première fois depuis bien longtemps, Yaron cédai à la panique. « Comme le meurtre n'est pas évoqué, il serait envisageable de vous relâcher en échange de quelques noms... » Il y était, là où il ne pensait pas être un jour. Un traître, un infâme et sordide lâcheur. Il reniait tout pour sa liberté, qui n'en aurait pas fait autant ? Il déglutit, il n'avait qu'un mot à dire et il irait en prison, sans emmener un seul de ses compagnons, il irait derrière des barreaux, passer les prochaines années à suffoquer, à trembler et à devenir fou de cet enfermement. Il allait être confronté à son pire cauchemar, à sa peur la plus secrète, la plus enfouie, la plus honteuse et il n'allait pas s'en remettre, il ne survivrait jamais et la peur même de la mort l'angoissait moins que l'idée d'être enfermé. Alors il n'avait plus à réfléchir, son cerveau si vif était aux abonnés absents, il lui fallait sauver sa peau au détriment de celle des autres, il en était ainsi. « Quatre, je peux donner quatre noms. » Un vent de concertation s'éleva parmi les juges et finalement, la sentence. « Quatre noms et vous êtes libres. » Et il l'était. Depuis la fin de la guerre et officiellement déclaré innocent par le ministère, Yaron était libre de ses mouvements et de faire ce qui lui convenait à présent. Il n'avait plus à obéir et à plaire à qui que ce soit. Il reprenait sa vie en main, sa carrière, tout en sachant que si quelqu'un apprenait sa trahison, il ne passerait pas la nuit suivante. Mais il se levait chaque matin pour passer ses journées à l'air libre et pour cela, il était prêt à prendre le risque.

« C'est une lettre de menace ! » Son entraîneur était visiblement consterné mais cela ne surprenait pas réellement Yaron. Encore vêtu des couleurs de l'équipe qu'ils servait depuis quelques mois, le jeune attrapeur venait de trouver ce mot épinglé à la porte de son vestiaire. Un fait d'autant plus inquiétant que personne n'avait vu qui que ce soit rentrer ou sortir des vestiaires de l'équipe pendant que cette dernière s'entraînait sur leur terrain. Et pourtant, cette lettre était là, particulièrement violente et menaçante à son égard. Il ne disait pas pourquoi il s'en prenait directement à Yaron mais l'auteur de la lettre était clair, il le menaçait ouvertement. Yaron était devenu joueur de quidditch depuis seulement quelques mois, il avait réalisé son rêve dès la fin de la guerre et peu de temps après son audience au ministère, il avait accompli le travail d'une vie et laissé derrière lui son passé de mangemort, l'enterrant profondément au fond de lui, comme s'il n'avait jamais existé. Et s'il restait parfaitement calme face à cette nouvelle péripétie de sa vie, ce n'était pas le cas de celui qui l'engageait et le coachait au quotidien. Même s'il n'était pas au courant de ce passé tumultueux qu'était celui de Yaron, son entraîneur se doutait que le jeune homme cachait quelque chose mais il ne cherchait jamais à savoir, il se concentrait sur les capacités de son attrapeur plutôt que de fouiller dans son passé. Une sage décision. « On va trouver quelqu'un qui va régler ça. » Et son patron ne s'imaginait même pas dans quelle galère il allait mettre son jeune attrapeur en engageant ce fameux quelqu'un. .