Sujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v". Sam 17 Jan - 16:47
Citation :
Cette dispute entre Ichabod et Astoria n’avait presque aucun sens. Ça n’allait pas les mener bien loin, elle avait raison dans le fond et il aurait pu l’admettre. Qu’est-ce que ça aurait changé ? Il avait fait son choix depuis longtemps maintenant : il n’allait pas trahir Daphné. Il n’allait pas laisser la jeune Greengrass filer et rien de ce qu’elle pourrait dire n’allait changer ça. Sa volonté était vaine, elle se heurtait – malheureusement pour elle – à quelqu’un de bien trop loyal. Daphné était une fille bien et peut-être qu’elle avait commis des erreurs, mais peut-être également qu’elle préférait savoir sa sœur de son côté, là où les gens n’étaient pas tous cinglés et assoiffé de sang innocent. Certes, elle était plus en sécurité du côté des mangemorts, mais il y avait toute une idéologie derrière cette sécurité dont Daphné avait certainement voulu la faire sortir. A sa réplique, le sorcier laissa échapper un long soupire. « Qu’importe, ce qui est fait est fait. On peut passer la nuit entière à débattre là-dessus, ça ne changera rien au pourquoi du comment. » Ils perdaient leur temps et ça pouvait vraiment durer longtemps puisqu’aucun des deux n’avaient l’intention de lâcher ses positions. Il laissa échapper un nouveau soupire. « C’est la guerre. Malheureusement les choses ne se passent jamais comme on voudrait. » C’était la seule chose qu’il trouvait à dire, sans doute trop fatigué pour réfléchir posément de toute façon. Mais dans le fond, c’était vrai et il savait de quoi il parlait. Toute sa vie n’était plus qu’un véritable carnage à cause de cette guerre, c’était le cas pour un grand nombre de personnes. Certes, ça aurait pu être différent pour Astoria, mais maintenant c’était fait et il n’allait pas la laisser partir. Point final. La jeune femme l’avait quand même soigné, décidée à ne pas le laisser mourir tout autant qu’il était décidé à ne pas la laisser partir. « Merci. » Mais, tu sais que ça ne changera rien. L’idée lui traversa l’esprit sans franchir le seuil de ses lèvres, mais bien vite, il lui attrapa le poignet. « Non, tu ne t’en vas pas Astoria. Je ne peux pas te laisser partir. » Il avait donné sa parole et peut-être que ça n’avait pas de sens aux yeux d’Astoria, mais ça en avait aux siens. « Tu pourrais faire les choses différemment. Récupérer ce qui te revient de droit autrement qu’en retournant là-bas. Ce monde est fou Astoria, laisser ton enfant grandir là-bas c’est de la folie. » Il espérait qu’elle ne veuille pas voir son fils grandir et le voir devenir comme son paternel. Greengrass était un monstre, ce qu’elle devait faire ce n’était pas retourner vers eux, se mêlé à ce monde de fou et laisser son enfant grandir dans ce monde insensé. « Tu peux faire en sorte que ton fils grandisse dans un monde meilleur. » Et ce n’était pas en se précipitant auprès de sa famille qu’elle pourrait faire ça.
Lucrezia Gartzes
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Sujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v". Sam 17 Jan - 23:27
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and icarus’s life, it has only just begun this is how it feels to take a fall
Daario Rosier
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Sujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v". Sam 17 Jan - 23:33
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Daario aurait voulu que Jane se contente de faire demi-tour pour retourner dans leur lit, qu’elle le laisse là au lieu d’essayer de s’occuper de lui. Il ne méritait pas qu’elle s’applique à prendre soin de lit. Il ne méritait pas la patience dont elle faisait preuve. Des fois, lorsqu’il rentrait dans cette maison qu’ils partageaient à une heure bien tardive, il s’attendait presque à ce qu’elle soit partie, qu’elle ait fait ses valises et qu’elle soit partie voir ailleurs s’il n’y avait pas quelqu’un d’autre pour qui pourrait s’occuper d’elle mieux que Daario ne le faisait. Etrangement, lors qu’il rejoignait le lit conjugal et qu’il constatait la présence de Jane, il se sentait rassuré. Il ne lui accordait pas beaucoup d’attention et il ne lui avait jamais fait part de ce qu’il pouvait ressentir, mais le fait été que sa présence avait quelque chose de rassurant. Elle s’occupait d’Elwyn là où lui il peinait à regarder sans avoir l’impression qu’il allait s’effondrer. Ce n’était pas son fils et pourtant, elle s’en occupait bien mieux qu’il ne le faisait. C’était rassurant de savoir que cet enfant avait quelqu’un sur qui compter, au fond, c’était rassurant de savoir que lui aussi, il avait quelqu’un sur qui compter. Il ne se confiait pas à Jane, il gardait ses distances, mais elle était là et ça suffisait presque à apaiser un peu de la douleur qu’il ressentait au quotidien. Il voulait trouver en lui la force d’écouter les sages paroles de sa sœur, faire attention à Jane parce qu’elle le méritait. Il aurait voulu en être capable, mais il avait besoin de temps. Plus de temps qu’on ne le lui avait accordé avant de le marier à Jane. Il venait de perdre son épouse, celle qu’il avait aimée pendant les vingt-cinq dernières années de sa vie. C’était compliqué de simplement l’oublier et entamer un nouveau mariage avec une parfaite inconnue qui avait presque l’âge d’être sa fille. Tout aurait été tellement plus simple si Harwood avait été encore en vie aujourd’hui. Jane aurait épousé un homme qui l’aurait aimée plutôt que celui qui ne lui montrait que de l’indifférence. Elle aurait mérité un tel mariage. Lui, il serait resté tout seul dans son coin à noyer son chagrin dans l’alcool sans doute. La présence de Jane a ses côtés était également un frein à ses envies de picoler jusqu’à en perdre la raison. Il ne se privait jamais de quelques verres, mais il n’était jamais complètement saoul dans leur maison. Il lui montrait déjà les pires aspects de sa personnalité, alors il faisait de son mieux pour ne pas totalement aggraver son cas. Il avait clairement plus besoin d’elle qu’il ne voulait bien l’admettre, mais elle ne lui devait rien. Il ne méritait pas son aide, ni même son attention. Elle aurait mieux fait de lui tourner le dos sans demander son reste, mais non elle était toujours trop gentille avec lui alors qu’il ne le méritait pas. Peut-être qu’il aurait eu besoin qu’elle se montre froide et qu’elle lui envoie ses quatre vérité en pleine face plutôt que d’être toujours trop gentille. Il se détestait de la traiter comme il le faisait malgré tous les efforts qu’elle s’efforçait de faire. Il était stupide et il en avait bel et bien conscience. Si seulement ça pouvait suffire à le faire réagir ce serait bien, malheureusement ce n’était pas le cas. Jane était une femme formidable à ne pas en douté et il était un mari complètement nul. Ça n’avait pas toujours été le cas, avec Joanna, il avait toujours été exemplaire. Mais Joanna c’était probablement le problème dans cette situation. Elle hantait la vie de Daario à tel point qu’il était incapable de se détacher de tout ce qu’elle avait pu être et maintenant c’était Jane qui devait en subir les conséquences, parce que ses parents avaient accepté de la marier avec l’aîné des Rosier, pire lot de consolation que l’on pouvait trouver pour la mort d’un fiancé. Maintenant ils étaient coincés ensemble et ce soir encore plus que d’habitude sans doute, il avait espéré que la jeune femme lui tourne le dos, qu’elle s’en aille et qu’elle le laisse dans sa merde.
Elle était pourtant avancée vers lui d’un pied ferme et il fut presque surpris de la réaction de la jeune femme. Il hésita pourtant quelques secondes avant d’esquisser le moindre geste. Bizarrement se retrouver sans chemise devant Jane avait quelque chose de gênant. Ils étaient pourtant mariés depuis plusieurs mois, le mariage n’avait pas été consumé et il ne s’était jamais montré dévêtu devant son épouse. Pas qu’il soit forcément pudique, disons seulement qu’avec elle, il s’était construit des barrières dont il avait du mal à se défaire. « Je vais bien, Jane. » Rien que le son de sa voix, faible et lent semblait prouver le contraire. Il était juste fatigué, ça irait mieux demain. Mais la jeune femme ne s’arrêta pas là. Les mots qui sortirent de sa bouche étaient justifiés et il n’avait rien à dire pour sa défense, si bien qu’au lieu de répondre il se contenta de retirer lentement sa veste qui ne cachait qu’à moitié sa chemise ensanglanté. « Je fais beaucoup d’heure supplémentaires, c’est pour ça que je suis en retard, ce soir comme d’habitude. » Il lui avait déjà répété ça à peu près tous les soirs depuis leur mariage, à croire qu’il essayait plus de s’en convaincre lui-même qu’il n’essayait de la convaincre elle. « Peut-être que je me fais trop vieux pour me mêler des affaires de la police magique. » Il laissa échapper un léger soupire alors qu’il commençait à déboutonner doucement sa chemise, obéissant aux ordres donnés plus tôt par son épouse. Il n’avait pas l’impression d’être particulièrement vieux et pourtant, il devait bien admettre qu’il avait certainement plus d’année derrière lui que devant lui. Comparé à Jane en tout cas, il avait vraiment l’impression d’être vieux. Il détacha enfin le dernier bouton de sa chemise, laissant alors visible la plaie qui lui barrait le torse et quelques autres cicatrices qu’il avait gagné au cours de ses années passées dans la police magique, mais aussi la chaine sur laquelle était glissée l’alliance de son premier mariage. Il s’était efforcé de la cacher aux yeux de Jane pendant des mois et pendant quelques secondes, il avait presque oublié qu’elle était là. Souvenir de son précédent mariage dont il n’arrivait pas à se débarrasser, souvenir parmi tant d’autres puisqu’il n’arrivait – de toute évidence – à se séparer de rien. Son précédent mariage était une ombre qui planerait à jamais sur son nouveau. Il n’y avait rien à faire, il n’arrivait pas à l’oublier complètement, peut-être avec le temps, avec un peu de chance pour Jane, mais pour l’heure ça lui semblait difficile, voire même impossible. Il avait l’impression qu’il s’agissait d’une véritable épreuve à franchir et qu’il n’avait pas la force nécessaire pour y arriver. C’était un défi qu’il ne pouvait pas relever. « Et j’avais plutôt envisagé de dormir ici. » Ajouta-t-il pour répondre – clairement à retardement – à sa réflexion à propos des draps qu’il aurait pu salir en venant se coucher dans cet état. « Pas le courage de monter les marches. » Il jugea bon de rajouter ça, comme pour s’assurer qu’elle n’aille pas comprendre qu’il se contentait de la fuir, car pour le coup ce n’était pas le cas. D’un geste qu’il aurait voulu discret, il tendit de nouveau le bras vers la bouteille posée sur le meuble à côté de lui pour la porter à sa bouche et en avaler une nouvelle gorgée. Il n’y avait pas meilleur antidouleur au monde que l’alcool. Mais il laissa rapidement retomber son bras. « Je suis désolé. Pour tout. » Il ne savait pas s’il parlait plus sincèrement parce qu’il avait un besoin soudain de se confier ou si c’était la fatigue, la douleur ou encore l’alcool, mais qu’importait, il le pensait vraiment.
Lucrezia Gartzes
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Sujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v". Dim 18 Jan - 12:02
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I'm a princess cut from marble, smoother than a storm And the scars that mark my body, they're silver and gold My blood is a flood of rubies, precious stones It keeps my veins hot, the fires found a home in me I move through town, I'm quiet like a fire And my necklace is of rope, I tie it and untie it
And now people talk to me, but nothing ever hits home And people talk to me, and all the voices just burn holes
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Sujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v". Dim 18 Jan - 20:26
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I've got to let you go.
ROBB FAWLEY & ELLERYA MORIARTY
Why I am feeling so guilty ? Why I am holding my breath ? Worry about everyone but me and I just keep losing myself. Tell me it's nothing, Try to convince me that I'm not drowning. Let me tell you I am ... Please, Please tell me you know I've got to let you go. I can't help falling out of love with you. Won't you read my mind Don't you make me like you. ~ falling.
L’hiver approchait et le froid se faisait ressentir dans les rues de la petite ville de pré-au-lard, elle avait voulu sortir pour s’aérer l’esprit, prendre un bol d’air frais avant de retourner s’étouffer au fond de son appartement vide. C’était chose faite. Plus que jamais, en face d’un Robb qui avait bien changé, elle avait l’impression que l’air était devenu glacial. Azkaban changeait les gens, elle avait entendu cette phrase des milliers de fois, notamment depuis que Robb était sorti de prison et qu’il lui avait bien fait comprendre qu’il ne voulait plus d’elle dans sa vie. Elle l’avait attendue pourtant, persuadée qu’il était innocent et qu’il finirait par sortir de prison, elle avait attendu patiemment, elle lui avait rendu visite quelques fois, pour lui faire comprendre qu’elle le soutenait et qu’elle ne croyait pas en sa culpabilité. Elle avait été là le jour de sa sortie et tout ça pour quoi ? Pour qu’il la jette sans demander son reste. Elle voulait bien croire qu’Azkaban pouvait changer un homme, mais elle avait eu l’espoir de pouvoir aider Robb, qu’importait ce qu’il avait pu traverser, au lieu de ça, il lui avait simplement dit de rester éloignée de lui. Il ne voulait pas de son aide, il ne voulait plus d’elle dans sa vie et elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi. Elle l’aimait et maintenant que son innocence avait été prouvée, elle était encore plus confiante. Elle savait qu’elle avait eu raison de croire en son innocence, mais ça ne changeait rien pour lui. Il laissait leur passé s’envoler comme si rien de ce qu’ils avaient pu vivre ensemble n’avait d’importance et elle était impuissante face à cette situation. Elle devait passer à autre chose, c’était le conseil qu’on avait de cesse de lui répéter. Mais, passer à autre chose était plus difficile que ça en avait l’air. Peut-être qu’elle était trop têtue pour simplement passer à autre chose sans avoir la moindre explication. Elle s’accrochait au passé avec plus de force qu’elle ne l’aurait dû c’était certain. Ce soir pourtant, elle n’avait pas prévu de revoir Robb, c’était le hasard qui les avait réunis et elle aurait nettement préféré que le hasard fasse les choses un peu mieux que ça. Les circonstances n’étaient pas propices aux retrouvailles et il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre que Robb aurait préféré qu’elle soit n’importe où mais pas ici. C’était pourtant l’endroit le plus évident où la trouver, elle travaillait dans une boutique de la ville, elle vivait dans un appartement au dessus de la boutique et ce n’était pas une grande nouveauté. Elle s’était installée dans cet appartement suite à la mort de son grand-père, quand elle avait reprit la boutique à sa suite et Robb le savait très bien. Quand bien même ça n’aurait pas été le cas, elle travaillait dans la boutique de son grand-père depuis sa sortie de Poudlard, donc, d’une façon où d’une autre, il savait que Pré-au-lard était le lieu où il avait le plus de chance de la croiser. Alors évidemment, en venant jusqu’ici, il aurait dû se douter qu’il y avait un risque qu’il la croise dans les rues du petit village. Certes, la nuit était tombée, mais rien ne l’empêchait de se balader dans la ville à la nuit tombée. Elle n’avait plus cinq ans, elle n’était pas obligée de se mettre au lit à huit heures. Au fond, elle faisait ce qu’elle voulait, n’en déplaise à son ex-fiancé. Elle avait toujours plus de raisons que lui de se balader ici et dans tous les cas, elle restait plus innocente que lui, au moins elle, elle ne se baladait pas dans les rues pour abattre des gens. Elle était dans son bon droit, ce qui n’était de toute évidence pas le cas de tout le monde.
Il avait tué quelqu’un. Elle eut la soudaine envie de le claquer quand cette réponse tomba. Merci pour la précision de la réponse, elle éclairait grandement sa lanterne. Il ne voulait pas qu’elle s’en mêle, mais c’était déjà trop tard. Elle était passée dans le coin au mauvais endroit au mauvais moment, c’était un fait, mais elle n’avait pas l’intention de s’arrêter là et de rentrer chez elle l’air de rien. C’était trop tard pour ça. Elle ne pouvait pas ignorer ce qui venait de se passer. Si elle le faisait, ce ne serait qu’une raison de plus pour se torturer l’esprit jusqu’à en devenir complètement cinglée. Elle ne pouvait pas s’ajouter une question de plus à la liste interminable qui hantait son cerveau et qui, trop souvent la maintenant éveillée la nuit. Ce soir, elle n’avait aucune obligation, aucune petite fille sur qui veillait puisque c’était son père qui s’en occupait. Il n’y avait rien qui pouvait la ramener chez elle pour l’instant. « Quelqu’un. Tu ne pourrais pas être plus spécifique. » Ironisa-t-elle. Spécifique, il ne l’était pas du tout, au contraire. Il la prenait pour qui ? Une idiote qui se fichait d’un type mort devant ses yeux ? Il aurait dû la connaitre mieux que ça. Il aurait dû savoir que ça aurait pu être n’importe qui à la place de Robb elle s’en serait mêlé. Sans doute le savait-il, puisqu’il supposa que se mêler de n’importe quoi était une habitude chez les Moriarty. C’était loin d’être faux, mais ce n’était pas le propos. Elle n’avait pas choisi de se mêler de quoi que ce soit, elle s’était retrouvée impliquée contre son grès, alors qu’elle se baladait tranquillement dans les rues de la ville. Certes, elle s’était précipité sur la scène en voyant un éclair de lumière verte, mais est-ce qu’elle était la seule personne au monde réagissant comme ça ? Certainement pas. C’était exactement le genre de situation qui nécessitait une intervention. C’était elle qui s’était montrée, mais ça aurait également pu être n’importe quel autre habitant de pré-au-lard. Il devrait certainement s’estimer heureux que ce ne soit qu’elle. Il devrait aussi envisager de lâcher son poignet avant qu’elle ne s’énerve. « Si ça te gène peut-être que tu aurais dû rester loin de nous beaucoup plus tôt. » Puisque ce n’était pas une grande nouvelle la capacité des Moriarty à se mêler de n’importe quoi, il aurait dû s’en rendre compte bien plus tôt et les laisser dans leurs coins plutôt que de trainer avec Alistair, plutôt que de la fréquenter et surtout, plutôt que de la demander en mariage. Elle fixait l’homme dans les yeux, sans cacher la colère qui semblait s’emparer d’elle. Elle n’avait jamais eu la réputation d’être particulièrement calme, ni même très patiente, alors forcément, dans une situation pareille, elle pouvait facilement perdre les pédales. « Qui est-ce que tu crois que tu es ? » Personne d’habilité à lui donner des ordres de toute évidence. Elle était grande, majeure et vaccinée et elle faisait ce qu’elle voulait. Ce n’était pas à lui de lui donner des ordres. Déjà, s’il avait fallu qu’il devienne son mari, il aurait été préférable pour lui qu’il se retienne, mais là, alors qu’il était celui qui l’avait abandonnée sans explications alors qu’elle avait voulu lui tendre la main à un moment de sa vie où il en avait indéniablement besoin. Il n’était – d’après ses choix à lui – plus rien pour elle, alors il n’était pas question qu’elle lui obéisse. « Tu n’as pas d’ordre à me donner. » D’un geste brutal elle récupéra son poignet avant de s’écarter du jeune homme, sa baguette toujours entre les doigts. Rapidement, elle avait rejoint le cadavre. Puisque, apparemment, il fallait tout qu’elle fasse elle-même, alors elle irait chercher ses réponses directement à la source. Même ce pauvre cadavre aurait plus d’informations à lui fournir que Robb. Elle souleva rapidement la manche de la victime, elle savait exactement ce qu’elle voulait savoir alors autant ne pas perdre son temps. A la lumière de sa baguette elle remarqua la marque des ténèbres sur le bras de cet homme. Vision qui lui arracha un léger soupire de soulagement. Elle se redressa bien vite pour faire face à son ancien fiancé. « Tu devrais savoir que tuer quelqu’un au beau milieu des rues de Pré-au-lard c’est hyper risqué. » Elle leva les yeux au ciel d’un air exaspéré. « Tuer des gens n’importe où c’est hyper risqué. Personne ne dira rien cette fois parce qu’ils veulent les mangemorts morts ou vifs. Mais tu devrais laisser les aurors faire leur travail. » Ce n’était pas à lui d’intervenir, il prenait des risques et peut-être que ça n’avait pas d’importance pour lui, mais ça en avait encore pour elle. C’était certainement stupide mais c’était comme ça. « A moins que tu ais envie de te faire tuer ou de retourner pourrir à Azkaban. Ce qui serait complètement stupide ! » Le pointant d’un index accusateur, la jeune femme repris rapidement la parole. « Et si je dois encore aller à des funérailles – et ne va pas croire que je n’irais pas aux tiennes juste parce que tu m’as dit de me tenir éloignée de toi, blablabla – je serais vraiment en colère. Tellement que je trouverais un moyen de te tuer une deuxième fois ! » Ses paroles n’avaient pas grand sens, étrangement, c’était presque ce qu’elle aurait voulu dire à son frère avant qu’il ne meurt, comme si ça aurait pu changer quelque chose. Comme si ça pouvait changer quelque chose maintenant. Il était clair que Robb n’en avait plus rien à faire de ce qu’elle pouvait dire ou de ce qu’elle pouvait ressentir, alors autant parler au vent, elle perdrait sans doute moins son temps.
Evodia Devereux
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Sujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v". 
Sam 17 Jan - 1:25
