PAYS : France, again. FRÉQUENCE DE CONNEXION : 7j/7j. VOTRE AVIS SUR PF : je veux lui faire des bébés. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : il m'est apparu dans un rêve. PERSONNAGE : le scénario d'Ysilla, qui va aller tuer les enfants de Reysen CÉLÉBRITÉ : Hugh Dancy et ses sublimes petites bouclettes. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : nope. UN DERNIER MOT ? : enfin un TC, enfiiiin, celui-là je veux pas qu'il me passe sous le nez comme les autres qui me tentaient

16 ans, Poudlard
« Je vais le tuer, je te jure que je vais le tuer ! » Un énième hurlement de rage, les poings serrés, une véritable bombe à retardement qui criait vengeance sans discontinuer. Un mince sourire étira les lèvres de Willem devant ce tableau, et il secoua la tête en signe d’apaisement. « Du calme, Max. A quoi ça t’avancerait de le tuer ? Au mieux, à te faire virer de Poudlard et finir par mendier des boulots de merde comme un vulgaire cracmol ? » L’évocation des cracmols fit naître une étincelle de rage dans le regard de Maximilian, un indice qui n’était pas à négliger pour le commun des mortels, qui préférait généralement battre en retraite avant que l’étincelle ne mette réellement le feu aux poudres. Mais Willem resta de glace, imperturbable comme à son habitude, son petit sourire toujours collé aux lèvres. Il connaissait son cousin jusqu’au bout des doigts et savait très bien jusqu’où il pouvait le pousser sans se brûler. « Et tu me proposes quoi ? M’écraser devant cette raclure d’Hudson, comme tu sais si bien le faire ? » Will accusa le coup sans broncher, mais dans ses yeux s’alluma la même lueur dangereuse qu’il y avait eu dans ceux de son cousin. Ils savaient tous deux parfaitement où était le point faible de l’autre. Will ne supportait pas qu’on l’accuse de lâcheté, pourtant il ne faisait rien pour démentir à chaque fois que le sujet revenait sur le tapis. « Mieux vaut être un lâche qui réussit, qu’un excité devenu paria avant même d’être majeur, ou qui finira sa vie à Azkaban à jouer aux cartes avec les Détraqueurs. » Lâcha-t-il avec un mépris évident. « Mais tu vas l’avoir, ta revanche, ne t’en fais pas. » Ajouta-t-il tout de même rapidement, pas franchement désireux de se prendre le poing de son cousin dans la figure. « Fais-moi un peu confiance. Est-ce que je t’ai déjà déçu ? » Il était sûr de lui, et c’est cette assurance qui finit par calmer Max. Caleb Hudson ne mourrait pas ce soir, et Will avait évité à son cousin un sort non enviable. Comme toujours.

Un mois plus tard
« Hudson fonce, a-t-elle repéré le Vif d’Or ? » C’était une véritable folie dans les gradins du stade de Quidditch. Tous les yeux étaient évidemment rivés sur la petite Hudson, très prometteuse joueuse de la maison Poufsouffle, qui jouait son second match depuis son entrée dans l’équipe. Elle était en troisième année, et c’était la coqueluche de sa maison. Ce match contre Gryffondor était décisif pour les blaireaux, qui jouaient leur place dans le classement … Et tout reposait sur Clara Hudson et son talent à attraper le Vif d’Or. « Elle file à une vitesse incroyable, Gryffondor n’a aucune chance si elle attrape le Vif à cette … Oh mon dieu ! » L’exclamation du commentateur se perdit dans le silence de mort qui envahit soudain le stade. Clara Hudson venait de s’écraser violemment au sol, sans que personne n’ait rien vu venir. Elle volait à grande vitesse, mais elle semblait avoir soudain perdu le contrôle de son balai et avait fait un vol plané avant de retomber, petite poupée de chiffon inerte sur le terrain. La stupeur des spectateurs laissa très vite la place à la panique, et tout le stade se mit à hurler et à vouloir descendre des gradins. Une cohue sans nom s’installa, tandis qu’un groupe de professeurs s’affairait déjà autour de Clara. « Comment tu as fait ça ? » Will détacha son regard du corps de la petite Poufsouffle, et posa les yeux sur son cousin. Max souriait comme un dément, et Will plissa les lèvres. « Cache ta douleur, on va finir par croire que c’est ta sœur qui vient de s’écraser. » Lâcha-t-il d’un ton sec, en regardant autour de lui pour s’assurer que personne ne les entendait. Mais tout le monde était bien trop occupé à vouloir descendre vers le terrain pour s’occuper des deux garçons. A contrecœur, Max effaça son sourire ravi, mais tout sur son visage semblait irradier de bonheur, et Will dut se retenir pour ne pas lever les yeux au ciel. « Sérieux Will, t’as fait comment ? » « Secret professionnel. » Il n’allait certainement pas révéler la façon dont il s’y était pris pour séduire la petite Hudson et l’ensorceler par la suite afin qu’elle se jette délibérément de son balai … Mais Will n’était pas peu fier de son résultat, et il s’autorisa un sourire victorieux. Un coup d’œil sur le terrain lui confirma son sentiment : Caleb Hudson était à présent arrivé vers sa petite sœur, et bien qu’il soit trop loin pour l’entendre, Will pouvait facilement imaginer ses sanglots et ses cris désespérés. Peut-être était-elle morte, peut-être pas, mais elle allait avoir du mal à se remettre d’une telle chute. Elle était la chose la plus précieuse aux yeux de Caleb, toute l’école le savait pertinemment. Il la couvait excessivement, terrorisait tous les garçons qui tentaient de s’approcher d’elle sans son consentement, et il n’avait jamais caché sa fierté qu’elle soit si douée au Quidditch. Pauvre petite chose sans défense, qui n’avait rien demandé à personne … Mais elle était la sœur de Caleb Hudson, celui qui avait eu le tord de se mettre en travers de la route de Maximilian, et ça suffisait amplement pour Will. « Bien joué, mec. » Cela valait un merci, et Will savait que son cousin lui revaudrait ça. Ils ne comptaient plus le nombre de fois où ils s’étaient aidés l’un l’autre, inséparables comme ils l’étaient depuis aussi longtemps qu’ils se souviennent. Will aurait fait n’importe quoi pour Max, et il prenait beaucoup de plaisir à monter les petites vengeances de son cousin, fignolant les moindres détails pour être certain que personne ne remonterait jusqu’à lui. C’était un jeu tout autant qu’une véritable passion, de parvenir à ses fins en étant exempt de tout soupçons. Comme aujourd’hui : si jamais quelqu’un soulevait la piste criminelle, ce qui était déjà peu probable, qui pourrait les soupçonner ? Ils n’avaient jamais adressé la parole à la petite Clara. Mais c’était si bon, de voir Caleb se lamenter, au loin sur le terrain de Quidditch … Une vie gâchée pour un instant de jubilation. La conscience de Will était absolument tranquille.


32 ans, Londres
Will débarqua dans le bureau, fou de rage. Il perdait rarement son calme, mais à cet instant il se sentait prêt à faire exploser tout le Ministère si on ne lui donnait pas des réponses immédiates. Il avait déjà trop perdu de temps. « Ah, te voilà, Kepner … Je me doutais que tu finirais par venir. » Le Mangemort en face de lui, un haut ponte du Magenmagot, croisa calmement les doigts sur son bureau. Cette nonchalance fit grimper la fureur de Will d’un nouveau degré, et il abattit ses poings sur le bureau. « Tu t’en doutais ? Et ça ne t’est pas venu à l’esprit de m’appeler plus tôt ? Ca fait une semaine, bordel ! Une semaine, et je ne l’ai appris que ce matin ! Qu’est-ce que tu foutais ? » L’homme en face de lui leva les yeux au ciel, et Will dut faire un énorme effort sur lui-même pour ne pas mettre le feu à son bureau sur-le-champ. Ils étaient en bons termes tous les deux, la plupart du temps, mais aujourd’hui il n’était plus en bons termes avec personne. Cela faisait une semaine que son cousin était mort, et on ne lui avait fait parvenir la nouvelle que le matin-même. Il avait passé tout le mois précédent en mission pour Voldemort en Irlande, sans avoir aucun contact avec personne. La nouvelle de la disparition de Max l’avait terrassé, et pour la première fois depuis son entrée chez les Mangemorts, il avait tout laissé tomber pour transplaner à Londres et demander des explications. Il n’était pas impulsif, et il n’aimait pas le travail inachevé, mais cela n’avait plus d’importance. Il voulait savoir comment, pourquoi. Et surtout, qui. « Je n’ai pas que toi en tête, Kepner. Mais le responsable a été arrêté, il va finir ses jours à Azkaban. » Il avait prononcé ces mots comme s’ils pouvaient être d’un quelconque réconfort pour Will, mais il n’en ressenti que davantage de frustration. « A Azkaban ? Il a tué l’un des nôtres et va atterrir à Azkaban ? » Ce sort semblait bien trop doux à Will, qui se sentait prêt à aller retrouver cet homme pour l’écorcher vif. Mais Azkaban ? Il serait bien au chaud, en sécurité et en vie ? L’injustice de cette sentence, surtout de la part d’un Mangemort, lui semblait irréelle. En face de lui, l’homme plissa les lèvres, laissant enfin son agacement poindre sous son air impassible. « Ce sont les Aurors qui l’ont attrapé. Le meurtre de Max a fait grand bruit, il fallait régler les choses rapidement, on n’a pas pu agir comme on le souhaitait. Son jugement a été bref, mais avec le système actuel, c’était un aller simple pour Azkaban. » Tout au fond de lui et malgré sa rage aveuglante, Will devait reconnaître que c’était logique. Il connaissait tous les rouages du système judiciaire sorcier, bien qu’il n’ait jamais atteint un poste aussi important que Max. Il avait passé ces dernières années à travailler comme consultant juridique et quelquefois avocat, un métier qui lui permettait de voyager et de rencontrer du monde, tout en ayant un revenu conséquent. Il n’avait pas besoin de plus, cette vie lui plaisait. Avec l’avènement de Voldemort, il avait ajouté à ses tâches les missions que le Seigneur des Tenèbres lui assignait, mais il n’avait pas quitté son emploi. Il savait comment fonctionnait la justice, et la guerre n’avait pas encore réussi à briser le Ministère. Il fallait respecter certaines procédures … Quand on ne pouvait pas faire autrement. Mais Will bouillait de ne pas avoir pu être là. Lui, il aurait fait autrement. Pour une fois dans sa vie, il aurait été heureux de laisser de côté sa prudence pour aller massacrer directement le responsable de la mort de Max. Mais c’était trop tard. « Qui c’était ? » « Reysen Oswald. J’ai cru comprendre que Max avait tué son fils, et peut-être d’autres membres de sa famille, dans le cadre d’une de ses missions passées. C’était un Auror. » Il avait ajouté ce dernier détail comme si le fait qu’un Auror se retrouve en prison pour avoir tué un Mangemort en pleine guerre était absolument cocasse, mais cela ne fit pas rire Willem. Il tourna les talons et quitta le bureau en claquant la porte, ruminant encore la colère qui aurait bien du mal à disparaître. Il ne supportait pas qu’on lui ait enlevé sa vengeance.

37 ans, Bloxam Creek
« Eh là, bonhomme, où est-ce que tu cours comme ça ? » Willem attrapa Rickon alors qu’il courait à travers la cuisine, et lui fit faire deux tours dans les airs avant de le reposer. Le petit garçon se mit à rire aux éclats. « Maman a dit que tu avais ramené un cadeau pour mon anniversaire ! » Du coin de l’œil, Will vit Ysilla entrer à son tour dans la cuisine, et il lui adressa un sourire complice avant de reporter son attention sur l’enfant. « Mmh, peut-être bien … Mais je ne sais pas si tu es encore assez grand pour l’avoir. » Rickon se mit à sautiller devant lui, l’excitation faisant briller ses yeux et rougir ses pommettes. « Si, je suis grand, regarde ! C’est quoi ton cadeau ? » Will se retourna pour attraper un grand paquet qu’il avait déposé sur la commode, et les yeux de Rickon s’écarquillèrent de bonheur. Il n’eut même pas besoin de défaire le paquet pour reconnaître la forme du cadeau, et il se mit à crier de joie. Il attrapa le paquet, déchira le papier qui dévoila le balai-jouet, et il se jeta sur les jambes de Will pour le remercier. « Ouiiii, c’est ce que je voulais ! Merci papa-Will ! » L’usage du surnom tira une expression gênée à Will qui regarda à nouveau Ysilla, pas certain de savoir comment réagir. Cela ne faisait qu’un an qu’il fréquentait la jeune femme, il était bien loin de remplacer le vrai père du petit garçon … Mais celui-ci ne l’avait jamais vu, il reportait facilement son affection sur le premier homme qui se comportait de façon paternelle avec lui. « Allez, file dans le jardin pour l’essayer. » La voix douce d’Ysilla avait rompu le malaise, et Rickon ne se fit pas prier pour aller s’amuser avec son nouveau jouet. « C’est vraiment gentil de ta part Will, tu n’aurais pas du. Il va être infernal à présent. » Ajouta-t-elle avec un petit rire. Will l’attrapa par la taille et l’approcha contre lui, un sourire tendre aux lèvres. « Qu’est-ce que je ne ferais pas pour avoir un moment de tranquillité rien qu’avec toi ! » Il posa ses main de chaque côté du visage de la jeune femme et l’embrassa avec passion, mais elle finit par le repousser doucement. « Espèce de fourbe ! » Will se mit à rire, mais il ne s’écarta pas, et passa ses bras autour de la taille d’Ysilla. « Mmh, je n’aurais pas dit ça comme ça … » Cette fois, ce fut Ysilla qui amorça leur baiser, et Will ne fit rien pour y mettre fin. Fourbe, sans aucun doute. Mais il y avait des mots bien plus violents pour décrire ce qu’il faisait avec elle. Ysilla Everdeen, dont le véritable nom était Ysilla Oswald, n’était pas arrivée entre ses bras par hasard. Et cette petite comédie de l’amant parfait et attentionné avec sa famille n’était pas non plus une question de destin. Elle était la femme de Reysen Oswald, celui qui avait tué Maximilian bientôt cinq ans plus tôt. Et chaque baiser que Will déposait sur ses lèvres était un pas de plus qu’il franchissait pour détruire définitivement tout ce qui était lié, de près ou de loin, à Reysen Oswald. Jamais Will n’avait du monter un plan de la sorte, au point d’entrer dans le rôle de l’amant mielleux pendant si longtemps, mais il avait beaucoup de patience. Plus les choses s’étiraient, plus sa frappe serait puissante et jouissive. Un jour, il écraserait Ysilla, et si Reysen était toujours vivant, il s’assurerait qu’il reçoive sa tête en cadeau. Le petit Rickon y passerait lui aussi, ainsi que les jumeaux, plus âgés. Will ne savait pas encore précisément comment il s’y prendrait, il n’avait qu’une seule certitude : les Oswald avaient signé leur fin en le faisant entrer dans leur demeure.