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 ≈ le jeu du "ctrl+v".

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Daario Rosier
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 12:16

Citation :
Dans ce jeu, on part d'un mot et le but est de donner un mot en rapport avec celui donné par la personne d'avant. Ainsi, si le mot posté est banane, le joueur suivant donne fruit celui d'après vitamine, l'autre santé, enfin bref, c'est connu, c'est simple, alors en route :
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Salomon Rosier
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 17:06

Citation :
01. place libre
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Daario Rosier
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 17:19

Citation :
tireur d'élite ~ tobias a. callaghan
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Lucrezia Gartzes
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 17:24

Citation :
Bonjouuur :a: le délai pour faire ta fiche se termine ce soir :a: sans nouvelle de toi d'ici mercredi, ta fiche sera archivée et ton compte supprimé :a: tu peux bien entendu demander un délai si tu le désires :bg:
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Jane Rosier
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 17:33

Citation :
Pour la première fois depuis leur mariage, Jane entrapercevait les prémices d'une complicité naissante. Évidemment, elle était encore bien fragile et la jeune femme peinait à l'entretenir. Tout aurait sûrement été différent si Harwood avait vécu, et si elle l'avait épousé plutôt que son frère aîné. Mais plus elle pansait ses plaies, plus Daario lui apparaissait sous la lueur de toute sa délicieuse fragilité. Il semblait plus chétif sous ses doigts ; le monstre d'ingratitude prenait des allures d'homme malheureux. Car c'était ce qu'il était et, au fond, Jane s'en rendait bien compte. Son regard était rivé vers l'alliance qu'il portait autour de son cou et qui lui faisait dire qu'elle serait à jamais le second choix. Autant dans sa famille d'origine que dans celle qu'elle venait d'intégrer, elle n'était rien d'autre que la petite blonde qui n'essayait même pas de se creuser une place – car c'était finalement peine perdue. Pourtant, elle avait l'impression que les choses allaient en s'arrangeant avec Maysilee et que Daario commençait tout juste à lui adresser la parole, comme à une bonne amie ou à une connaissance remarquable. Elwyn était trop jeune pour comprendre la situation mais il semblait toujours ravi de voir sa belle-mère ; allant même jusqu'à tendre ses petites menottes dans sa direction dès qu'elle esquissait un geste vers lui. May s'occupait aussi de lui, considérablement plus que Daario lui-même qui évitait dès qu'il le pouvait la moindre confrontation avec son fils. Jane se sentait à la fois prise au piège et libre ; elle avait l'impression qu'elle pouvait avoir autant d'amants qu'elle le désirait, tout en étant cloîtrée dans un Manoir somptueux quoiqu'austère. Les membres de cette famille était en deuil et Jane était l'intrus au milieu de gens qui se recueillaient sous l'image idyllique d'une mère et d'une femme aimée, aimante. Elle ne cherchait pas à remplacer cette vision enchanteresse, elle avait bien conscience qu'elle n'y parviendrait jamais, mais elle aurait tant aimée être considérée comme une femme, perdue de surcroît, mais prête à faire autant d'efforts que possible. Daario devait l'accepter – au moins l'accepter –.

Jane n'était toutefois pas dupe ; ils ne formeraient probablement jamais une véritable famille. Peu d'années la séparaient de Maysilee et, dès qu'Elwyn apprendrait la vérité à propos de cette femme qui s'évertuait à s'occuper de lui... elle connaissait les enfants, elle avait des souvenirs fragiles du bambin qu'avait été son jeune frère dans une autre vie. Elle avait beau se débattre, hurler à en perdre la voix – rien de tout cela n'allait la sauver et lui faire sortir la tête hors de l'eau. Elle sombrait, se noyait. Avec du recul, Jane fermait les yeux sur une quantité de situations qui avaient tout pour la mettre hors d'elle. Son flegme parvenait toutefois à la faire tenir bon – rien n'était plus important que la famille. C'était ce que son éducation voulait et elle avait été élevée dans ce sens. La famille était la plus importante de ses priorités et si Daario s'acharnait à la repousser dès qu'elle essayait de l'approcher, alors toutes les fondations qui parvenaient à la faire tenir seraient inutiles. Mais peut-être l'était-elle – en tant qu'humain, en tant que Homme, femme et épouse. Mère, n'en parlons pas, puisqu'elle n'aurait certainement jamais la chance de le devenir si les choses continuaient à tracer une droite linéaire entre ce qui devait être fait et ce qui avait été modelé jusqu'à présent. C'est-à-dire pas grand chose. En revanche, cette petite entrevue rendait l'atmosphère infiniment moins lourde. Jane se surprenait même à apprécier la compagnie de son mari (encore heureux, en somme) et ce, même si elle devait s'occuper de la plaie béante qui avait écorché sa peau.

L'anecdote que Daario prit soin de lui raconter la fit éclater d'un rire discret et, au coin de ses lèvres, il subsista de cet éclat euphorique un léger sourire. Elle se contenta de hausser les épaules, tirant légèrement sur la bande qu'elle déroulait depuis quelques secondes déjà. « Disons que la situation aurait sûrement pu être pire ; tu aurais pu me battre, m'étouffer dans mon sommeil ou me pousser dans les escaliers. » tout n'était qu'une affaire de point de vue et, si Daario l'ignorait la majeure partie du temps, tout pouvait changer. De fait, lorsqu'il sembla approuver l'idée d'être présent lors des dîners, plus large se fit son sourire. Enfin, ses espoirs n'étaient pas vains et ils lui semblaient même relativement accessibles. « Très bien. Alors tu acceptes d'être présent pour dîner et de vendre tes enfants pour m'offrir des chocogrenouilles ? » elle baissa les yeux, ses fossettes se creusant davantage sous l'effet de sa plaisanterie. Par Merlin, Jane parvenait à se sentir bien et dans quelle circonstances ! Daario était blessé, elle devait l'aider et c'était à ce moment où ils parvenaient enfin à se parler. Elle avait l'étrange impression que cela pouvait fonctionner – de quelle manière exactement ? Elle n'en savait encore rien. Daario était un monde encore inexploré mais ce mariage allait fonctionner, il devait fonctionner. Sinon que deviendrait-elle ? On ne tarderait pas à dire qu'elle était infertile, incapable de donner un enfant à son époux – mais comment devait-elle s'y prendre alors que le mariage n'était pas encore consommé ? Finalement, les mains recouvertes par les bandes de tissu, Jane se permit quelques secondes de réflexion. Quant à se montrer honnête, autant l'être jusqu'au bout. Finalement, d'un mouvement du menton, elle désigna l'alliance qui pendait sur son torse. « Ta situation est compliquée, j'en ai conscience. Je ne cherche pas à repousser ton passé, j'accepte ta première femme comme j'accepte Elwyn et Maysilee. J'ai juste envie que..ça marche, tu sais ? Que tout entre nous ne soit pas à jeter. » finalement, pour rebondir sur les dires de son époux, elle continua sur sa lancée « Tu vas effectivement finir par le perdre si tu ne t'approches pas davantage d'Elwyn. Tu as des responsabilités au Ministère mais ton fils est aussi important que tous ces dossiers sur lesquels tu planches, si ce n'est plus. » avoua-t-elle à demi-mot avant de se redresser.

Désormais debout, elle se pencha sur son mari. Passant et repassant la bande de tissu de son épaule droite jusqu'au niveau du cœur, là où se situait la blessure, Jane prenait conscience de la chaleur de son corps sous ses paumes et de cette proximité qu'elle n'avait jamais été en mesure d'étreindre totalement. Son visage restait étonnement inexpressif, alors ce petit pincement qui se produisait juste au-dessus de son arc-de-cupidon, alors qu'elle enserrait le corps de son époux de ce long bandage. Elle savait qu'il était physiquement là, à ses côtés, qu'elle le touchait, qu'elle frôlait son épiderme de ses phalanges – cette dimension du mariage n'était encore jamais entrée en compte dans leur vie commune. Elle s'imagina un instant se lover entre ses bras nus, l'étreignant comme jamais elle n'avait osé l'espérer autrefois. Il était bel homme, il lui plaisait. Elle fit un nœud entre les deux extrémités du bandage et elle esquissa un mouvement de recul, contemplant son œuvre avec une fierté qui n'avait pas lieu d'être. Se complaisant dans cette contemplation (elle avait tout de même aidé son mari à se soigner), elle poussa un soupir satisfait, faisant glisser l'une de ses mèches blondes derrière son oreille. « Tu devrais quand même aller à Sainte-Mangouste demain, j'ai peur que ça s'infecte » et, poussée par un vent d'optimisme sorti du néant le plus total, Jane posa ses mains sur les bras du fauteuil et se pencha. Évitant avec brio le visage de son mari, elle posa ses lèvres sur sa joue, caressant sans s'en rendre compte sa barbe naissante. Le cœur battant, elle se redressa et attendit. Une, deux, trois secondes. « On devrait aller se coucher, tu dois être fatigué. » elle se mordit la lèvre, toujours tendue « si tu préfères patienter ici quelques minutes ou quelques heures, ça ne me dérange pas. Je reste avec toi anyway. » c'était dit. Elle était têtue, elle ne le lâcherait pas. Pas maintenant qu'ils parvenaient enfin à aller au-delà des barrières que Daario avait posées des mois auparavant.
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Salomon Rosier
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 17:39

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Rupert Castellane
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 18:52

Citation :
I will fight for what is mine
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Salomon Rosier
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 19:02

Citation :
traqueur de loup-garous ~ torrance a. selwyn
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Annie Gartzes
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 20:45

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Evodia Devereux
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Jan - 21:57

Citation :
Une part de lui aurait voulu. Aurait souhaité profondément que les paroles d’Ellerya trouvent un chemin autre que celui de son esprit ; pourtant, tout ce qu’il se devait de faire, c’était se concentrer sur sa raison, ces pensées qui tournaient inlassablement dans son esprit, lui rappelant toutes les responsabilités qui pesaient sur ses épaules : il ne pouvait pas laisser Ellerya s’approcher de lui, il ne pouvait pas se permettre de la mettre à nouveau en danger après ce que le sacrifice d’Alistair avait signifié. Il ne voulait pas devoir porter également le poids de la mort de la jeune femme sur ses épaules : et jamais elle ne comprendrait, jamais même elle ne serait capable d’accepter la simple idée que Robb ait pu faire ce choix à sa place, sans même lui en parler. Il l’imaginait aisément, sachant tout de A à Z et se révélant être bien trop têtue pour prendre ses distances avec la personne qui la mettait directement en danger : la brune avait toujours aimé provoquer ces autorités qu’elle jugeait arbitraire - sans quoi, elle n’aurait sûrement jamais rendu visite à Robb Fawley, le tueur de son frère, alors même qu’il avait été soigneusement placé au sein de la prison d’Azkaban, jugé et condamné pour ses crimes. C’était, après tout, pour tuer Ellerya elle-même, que des sorciers (il ne savait qui) avaient jugé bon de lancer un sortilège d’Imperium sur Alistair, le destinant alors à exécuter sa propre soeur. Ellerya avait été la cible depuis le début, et à en croire la volonté froide de ces ennemis invisibles, Robb savait que l’histoire était loin d’être terminée : si des preuves avaient récemment surgi pour l’innocenter, ce n’était pas sans raison - se rapprocher de sa famille avait été la seule décision qui lui avait semblé être judicieuse, quand bien même cela n’aurait aucunement été ce que ses tripes lui auraient dicté de faire. A sa sortie de Poudlard, le jeune homme avait été bien trop heureux de creuser le maximum de distance entre sa famille et lui, renonçant dès ses dix-huit ans à avoir des rapports, quels qu’ils soient, avec ses proches. Ses parents. Son frère. Certes, ce qui avait lié Robb à son frère avait toujours été plus compliqué que leur nom de famille, que leurs croyances à l’un ou à l’autre - pourtant, le cadet des Fawley avait trouvé excessivement aisé de tourner le dos à son frère au profit de son meilleur ami. Désormais, Alistair n’était plus, mais ce n’était pas la détresse, ni même un sursaut de conscience qui avait ramené Robb auprès de ses fous de parents. C’était autre chose. Autre chose, comme cette voix qui ne cessait de se répercuter sans cesse contre les parois de son esprit, encore et encore ; la seule petite lueur de sanité à Azkaban, qui l’avait suivi pendant les longs mois, les années d’inactivité et de mort lente et douloureuse au sein de la prison sorcière. Il savait du plus profond de ses entrailles, que les événements qui avaient mené à la mort d’Alistair n’étaient guère étrangers à ses parents, ou même à son frère. Ou aux Mangemorts. Peut-être découvrirait-il un jour que cela n’était qu’une histoire de Mangemorts et de membres de l’Ordre du Phénix, quelque chose qui le dépassait totalement - et l’avait toujours dépassé. Pourtant, il le savait, de cette conclusion, Robb n’en tirerait qu’amertume et sentiment d’inachevé : il n’y avait qu’un seul coupable idéal pour Robb, et c’était cette famille qui l’avait nourri, protégé, éduqué pendant près de deux décennies avant qu’il ne lui tourne le dos. Sans doute jamais n’accepterait-il d’autres coupables que ceux qu’il avait désignés lui-même dans un coin de sa tête : les Fawley, et personne d’autre.

Repousser Ellerya hors de sa vie semblait être une tâche aussi ardue que celle consistant à lutter contre un sortilège de Glue Eternelle ; le destin continuait sans relâche à les ramener l’un en face de l’autre, toujours à se dévisager avec ces relents de souvenirs. D’autrefois. Car Robb n’était plus le jeune homme qu’elle avait voulu épouser un jour. Et Ellerya n’était plus celle qu’il avait aimée : bien souvent quand il la regardait, le sorcier s’accrochait surtout à deviner quels traits du visage de la jeune femme lui rappelaient son meilleur ami - il lui était presque impossible, inconcevable de regarder la brune à ses côtés sans penser, sans être torturé par la pensée d’Alistair, quelque part, le maudissant de continuer à faire survivre des sentiments entre eux. Des sentiments qui devraient être châtiés, envoyés au passé, dans les mêmes flammes verdoyantes qui avaient consumé la vie d’Alistair, et détruit ce qui leur avait semblé être un équilibre parfait. Oui, c’était trop tard de revenir en arrière pour sauver la vie d’Alistair, trop tard pour effacer ce qui était son passé commun avec Ellerya : elle restait pourtant jeune, et ils avaient tous les deux encore un sacré chemin de vie à parcourir - elle le ferait sans lui, et il tenait coûte que coûte à s’assurer de cela. Pris dans la torpeur de sa rancoeur, Robb en avait même oublié qu’Ellerya vivait effectivement ici, à Pré-Au-Lard, et que, somme toute, elle avait un excellent prétexte pour expliquer sa présence. Cela ne servait pas pour autant à expliquer pourquoi est-ce qu’elle restait ici, ou même pourquoi est-ce qu’elle avait franchi les pas qui l’avaient faite passer d’ombre passagère à protagoniste de cette scène. Une main glissant sur sa nuque, Robb soupira, levant les yeux au ciel aux propos de la jeune femme - les Aurors, les Aurors, il n’en avait franchement rien à faire d’insulter le père d’Ellerya ou qui que ce soit d’autre - c’était les Aurors qui l’avaient arrêté sur la scène du meurtre d’Alistair, se contentant bien aisément des faits qui étaient si évidents, posés là juste sous leur nez. Ils n’avaient pas creusé plus, ni cherché des explications trop rocambolesques, se complaisant parfaitement dans une enquête menée avec une facilité déconcertante. Personne, pas même le très cher et talentueux père d’Ellerya n’avait cherché plus loin, ni ne s’était dit qu’il pouvait y avoir plus dans une histoire claire comme de l’eau de roche - trop claire, lorsqu’il était question d’un meurtre. Soufflant d’exaspération, il dévisagea la jeune femme, levant une main pour désigner le cadavre à quelques pas de là. « Eh bien, si ton père fait si bien son travail, pourquoi tu ne le laisses pas faire en allant te promener ailleurs ? Ou peut-être que tu as tellement d’empathie pour moi que tu voudrais finir à Azkaban rien que pour te persuader que tu as le droit d’agir comme si tu pouvais comprendre ce que je faisais ? » sa voix avait tonné, grondé d’une rancoeur sans cesse éveillée en lui. Il détestait Ellerya pour être ici, la détestait de croire autant en lui ou de s’accrocher avec tant de fermeté avec ce qu’elle proclamait être son droit d’être ici alors même qu’elle n’avait nullement, nullement sa place dans la vie de Robb désormais. Qu’est-ce qu’elle fichait là, hormis trouver des faux prétextes pour se rassurer d’avoir vu son ancien fiancé tuer quelqu’un ? Pourquoi cherchait-elle forcément à pardonner cet acte ? Quelle folie lui passait par l’esprit pour rester avec lui plus d’une seconde et demi sans craindre qu’un éclair vert ne la frappe elle aussi, sans craindre de lui adresser la parole ?! Elle l’aimait ? C’était donc ça le fin mot de l’histoire ?! La réalité se fit plus amère qu’Ellerya ne l’aurait jamais cru sans doute, glissant en plein coeur d’un Robb dégoûté par cette simple idée ; c’était leur amour, oui, leur amour longuement partagé et entretenu qui allait les mener à leur perte. Elle à la mort, et lui à la folie, la solitude sans fin.

C’en était trop, trop de conneries déblatérées, trop de confiance aveugle, trop d’un amour à sens unique qui se fichait dans ce coeur transformé en glace qui battait à peine au fond de sa poitrine. Robb fit un brusque volte-face, fuyant subitement les paroles qu’Ellerya croyaient censées, se détournant de la vérité brute et froide qui avait figé sa chair. Il avait tué Alistair. Il l’avait fait. Et il l’avait fait pour la sauver elle ; il le ferait avec n’importe qui d’autre, tuerait ses parents, son frère, se tuerait lui-même si cela devait amener l’assurance qu’Ellerya serait sauve pour le restant de ses jours - que plus aucune menace ne pèserait plus jamais sur elle. Alors pourquoi, pourquoi fallait-il qu’elle joue les kamikaze, les suicidaires de service juste pour lui ? Lui, le meurtrier de son frère, lui le paria, condamné à Azkaban. Parce qu’elle croyait en son innocence ?! Quelle imbécilité, qu’est-ce qu’elle pouvait être crédule, à se croire juste et censée en se dressant entre lui et le reste du monde, prête à défendre le meurtrier de son frère ! « Tu ne sais rien Ellie. Rien de tout ce que tu dis ! » il s’approcha rapidement d’elle, levant malgré lui, un index menaçant juste entre eux. « Ne prétends plus jamais pouvoir dire ce qu’il s’est passé, ou ce qui a pu me passer par la tête un jour ou l’autre. Tu ne sais rien du tout, et tout ce que tu fais c’est t’accrocher à des espoirs complètement inutiles. » il s’écarta à nouveau, juste pour revenir devant elle en faisant marche arrière, sans lui laisser l’occasion d’ouvrir la bouche. « Tu as raison, je ne veux pas. Je ne veux pas de toi ici, ou à côté de moi à me soutenir, à me regarder. A me juger pour ce que je fais alors même que tu es juste... complètement en dehors de ma vie. » il n’aurait jamais cru pouvoir dire ça de la jeune femme, sa gorge se serrant froidement à cette idée. Ses yeux fixèrent le vague un moment, avant qu’il ne soupire. « Crois-moi, ce serait beaucoup plus facile pour toi de me tourner le dos. » et à nouveau il posa un oeil torve, froid, presque désintéressé sur le cadavre qui n’avait toujours pas bougé, ni alerté qui que ce soit d’autre - une chance, à voir combien ils s’égosillaient l’un sur l’autre. « Je n’ai pas besoin de toi, ou de ta pitié ou de ta confiance. J’ai pas besoin de ton père et de son bon travail, ni que tu te sentes le besoin de vérifier la manche de chaque type que je tue pour savoir si c’est bien ou non. Je n’ai pas besoin de toi à mon enterrement, parce que si tu continues comme ça, tu finiras si pieds sous terre bien avant moi ! » qu’elle parte. Juste, qu’elle parte ; si elle savait qu’elle ne faisait que bafouer tout ce qui avait été accompli jusque là, tout ce pour quoi - à cause de quoi - Alistair est mort. Elle ferait exactement la même chose, Robb le savait, mais il ne pouvait ; ne [i–voulait[/i] pas l’accepter.
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E. Ted Tonks
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Jan - 15:05

656
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Jan - 15:20

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E. Ted Tonks
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Jan - 15:28

Une journée de cours bien remplie, mais le jeune moldu n'en avait pas encore fini. Les devoirs semblaient s'accumuler au fil du temps, ce qui ne dérangeait pas vraiment Xander, mais cela le poussait à diminuer son temps de repos. Devenir criminologue comme son père était vraiment un but qu'il devait accomplir, peu importe les sacrifices. Cela faisait depuis le début de ses études, qu'il ne dormait presque plus et de toute façon, dormir avait toujours été une perte de temps pour lui et cela depuis sa plus tendre enfance. Une fois son dernier cours achevé, le jeune étudiant se dirigea non pas vers son domicile, mais bien à la bibliothèque, pour faire ses devoirs qu'il avait reçu quelques heures auparavant. Heureusement, la route pour se rendre à sa destination, n'était pas longue et il allait donc pouvoir très rapidement se mettre au travail, pour ensuite profiter de ses amis. En espérant sincèrement que tout se passe bien et qu'il ne passe pas non plus toute la soirée. Ce n'est pas qu'il n'appréciait pas travailler, bien au contraire, Xander avait toujours aimé étudier, malgré tout, mais avait aussi envie de voir ses amis. Une chose qui était de plus en plus rare, depuis qu'il avait été accepté en tant qu'étudiant en criminologie. Évidemment, son père l'avait prévenu des points négatifs, mais il ne pensait pas que cela allait arriver aussi vite. Heureusement que ses proches comprenaient qu'il était très occupé et qu'il faisait son maximum pour avoir au moins quelques heures de répits pour profiter de ceux qui avaient toujours été là pour lui.

Poussant les portes de la bibliothèque, il remarqua très rapidement qu'il y avait quand même du monde, malgré le fait que la nuit n'allait pas tarder à tomber. Avant de s'asseoir à une table et de pouvoir débuter ses devoirs, il se rendit devant la bibliothécaire. La raison ? Xander devait rendre un livre qu'il avait emprunté il y a deux jours maintenant. Une fois sa tâche effectuée, il se mit à sourire une dernière fois à son interlocutrice, avant de prendre place dans un coin plutôt reculé de la bibliothèque. Ne voulant pas perdre une seule seconde, le jeune moldu se mit immédiatement au travail. Sans vraiment se rendre compte des heures qui passaient et du fait qu'il faisait déjà nuit dehors, l'étudiant continuait ses devoirs avec une certaine concentration. Tout semblait bien se dérouler et il allait bientôt pouvoir sortir et profiter de ses amis, en tout cas c'est ce que le jeune homme pensait, la vérité était toute autre, malheureusement. Le silence régnait au sein de la pièce, ce qui était tout à fait normal pour un lieu comme celui-ci, mais tout changea lorsque Xander entendit un cri strident qui vint rompre cette sensation de calme extrême. Surprit par un tel bruit, ce dernier se releva d'un bon et entendit des bruits étranges, avant de voir une étagère tomber violemment sur le sol.

Le jeune moldu ne se sentait pas bien et hésitait à bouger, il attendit alors quelques secondes et en voyant que le calme était revenu, ce dernier décida de se diriger vers l'étagère qui venait de s'effondrer. Observant les alentours, il se demandait ce qui allait lui arriver et sentait la peur prendre peu à peu le dessus. Cependant, Xander se devait de rester calme et de ne pas s'affoler, cela pouvait être dangereux, mais c'était extrêmement difficile, vu la situation. Tout en avançant, le jeune homme entendit comme une respiration forte et se mit à accélérer le pas, avant de voir un homme qui avait la jambe coincée sous l'étagère. Son regard avait également été attiré par un objet peu commun, mais qu'il avait déjà vu, lorsque son père lui présenta des amis sorciers. Cependant, il devait se préoccuper davantage de l'inconnu qui semblait blesser sérieusement. Essayant de ne pas paniquer, il essayait de déplacer l'étagère, au moins pour dégager la jambe de l'homme qui semblait vraiment souffrir. Histoire de le rassurer, le jeune moldu se mit à regarder son interlocuteur qu'il n'avait jamais vu jusqu'à présent, tout en essayant de le dégager de cette situation difficile. « Ne vous en faites pas, je vais faire de mon mieux pour vous sortir de là, vous pouvez me faire confiance. » Motivé et prêt à tout pour que l'homme puisse avoir sa jambe "libre", il arriva donc à ses fins. Seulement, la jambe de ce dernier était dans un sale état et Xander ne savait pas quoi faire. « Votre jambe est dans un sale état et je ne suis pas médecin, je dois faire quoi ? » L'unique progéniture des Galdwin semblait préoccupé et voulait vraiment faire quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Sans véritablement savoir pourquoi, son regard se figea sur la baguette, qui devait lui appartenir. Sans hésiter, il s'en empara et la ramena auprès du blessé. « Je... je sais ce que vous êtes, mais ce n'est pas le problème, j'ai appris que la baguette pouvait permettre de lancer des sorts en tout genre. Cela veut dire que vous pouvez sauver votre jambe, non ? » L'inconnu semblait affaibli, mais peut-être qu'il pouvait réussir au moins à soigner au minimum cette blessure qui était tout de même vilaine. Cette situation était étrange, jamais Xander aurait pensé devoir sauver un sorcier, cela semblait presque irréaliste pour lui. Malgré cela, tout était bien réel et il allait devoir trouver une solution parce que la sortie était condamnée et que sa lampe torche qui lui avait transmis toute la lumière et qui lui avait permis de se retrouver dans la pièce, semblait perdre de son efficacité et cela n'allait rien arranger.
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Jan - 15:29

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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Jan - 15:32

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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Jan - 15:52

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Daario Rosier
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Jan - 18:58

Citation :
Daario n’avait jamais vraiment ressenti le besoin de se confier à Jane, ou à n’importe qui d’autre d’ailleurs. Depuis la mort de Joanna, il avait choisi de se replier chaque jour un peu plus sur lui en ignorant le reste, en ignorant sa famille et en ignorant cette nouvelle femme qu’on lui avait imposé, en ne lui demandant qu’à peine son opinion sur la question. Il avait ignoré Jane et communiquer avec elle lui avait longtemps semblé impossible, l’affronter semblait être un challenge qu’il n’arrivait pas à relever. Il avait tort, c’était certain, la jeune femme n’avait rien fait pour mériter ça et, coincés dans la même galère, ils auraient dû s’entraider plutôt que de ses repousser. Mais, Daario avait déjà été marié pendant de longues années et passer d’un mariage à un autre comme si de rien n’était, c’était beaucoup moins facile que ça pouvait en avoir l’air. Il avait toujours été un mari fidèle, jamais il n’avait imaginé pouvoir avoir dans sa vie quelqu’un d’autre que Joanna, il avait été fidèle à la Selwyn pendant tellement longtemps qu’aller vers une autre femme lui semblait impossible. Jane était ravissante, là n’était certainement pas le problème. Elle n’était juste pas la femme qu’il aimait – un problème de taille sans doute. Toujours trop fidèle peut-être, trop loyal envers sa défunte épouse, il n’avait jusqu’à présent jamais vraiment cherché à donner à Jane sa chance. Il était celui qui rendait leur mariage compliqué malgré les efforts qu’elle pouvait faire. Il était celui qui condamnait – injustement – leur mariage alors qu’il venait à peine de commencer. La situation avait pourtant était semblable plus de vingt ans plus tôt quand il avait épousé Joanna. Ils avaient été deux inconnus qu’on avait forcés à se marier. Si cette union avait aussi bien marchée c’était certainement parce qu’ils s’étaient donnés la chance d’apprendre à se connaitre. Le fait été que ça avait marché à la perfection avec Joanna alors pourquoi est-ce que ce se serait pas le cas avec Jane ? Parce qu’elle était beaucoup plus jeune que lui – et qu’il n’arrivait pas à penser en terme de fécondité comme le faisait si bien sa mère – et qu’elle prenait peu à peu la place d’une femme qu’il avait aimé et qu’il ne reverrait jamais. Il savait qu’il ne reverrait jamais Joanna, alors dans le fond, rester accroché avec autant de hargne à son souvenir était peut-être une chose complètement absurde. Une part de lui en avait certainement conscience. Jane ne méritait pas de ne vivre qu’à travers le fantôme de Joanna, elle n’y était pour rien, ni dans la mort de son épouse, ni dans la situation qu’était la leur. Il le savait, il était prêt à l’admettre et ce soir, peut-être à cause de l’alcool ou de cette blessure qui laissait échapper ses faiblesses, il se rendait compte des conséquences de son comportement et de la stupidité dans laquelle il se terrait depuis des mois. Les quelques mots qu’il avait échangé avec Jane jusqu’à présent n’avaient souvent été que des formalités. Ce soir c’était différent et aussi étrange que ça puisse paraitre – pour lui et ses idées ancrés au fond de sa tête – c’était agréable. Il avait l’impression qu’un poids était en train de quitter son cœur et si ça n’avait été que l’effet de l’alcool, il aurait ressenti cette impression à de nombreuses reprises depuis quelques temps. Sans être un total alcoolique, il lui arrivait quelques fois de se perdre dans l’alcool, parfois – la plupart du temps – bien plus que ce n’était le cas ce soir. Ce n’était pas l’alcool qui l’aidait soudainement à se sentir mieux. C’était Jane. Il fallait croire qu’il avait besoin de se confier à quelqu’un plus qu’il n’avait jamais voulu l’admettre jusqu’à présent. Il avait toujours su qu’il avait tort de se fermer comme il le faisait, mais il n’avait pas pensé ne serait-ce qu’une seconde que le fait de communiquer avec quelqu’un pouvait être si bénéfique.

Un sourire se dessina sur les lèvres du sorcier suite au rire de sa compagne, puis il haussa les épaules suite à sa réplique. Certes, sans doute que ça pouvait toujours être pire, mais ça pouvait aussi être mieux. Avec Harwood, son mariage aurait certainement été plus heureux. Son cadet avait des défauts, notamment – selon Daario – son appartenance certaine aux mangemorts, mais il avait aimé Jane. Il ne la connaissait pas beaucoup, mais à chaque fois qu’il avait évoqué son nom, il avait semblait qu’il s’agissait de la personne la plus merveilleuse de son univers. Ils auraient certainement eu un beau mariage, Jane aurait sans doute été bien plus heureuse avec lui qu’elle ne le sera jamais à ses côtés. Mais il avait fallu que son frère meure et qu’on impose à Jane d’épouser son aîné. Tout ce qui aurait pu être pire aurait également pu être beaucoup mieux. C’était certainement comme ça que tout fonctionnait dans la vie. « Je ne ferais jamais ça, tu as ma parole. Je peux être un gros con, mais je ne suis pas un psychopathe. » Il lui avait sans doute déjà prouvé à plusieurs reprises qu’il pouvait bel et bien être un gros con, mais elle pouvait être certaine que s’il l’avait blessée d’une façon ou d’une autre, ça n’avait jamais été dans ses intentions. Elle pouvait être certaine qu’il n’allait jamais essayer de la tuer ou de la frapper ou toute autre chose dans ce gout là. Il avait bien des défauts, mais il n’en était pas encore à ce point. Il espérait vivement que s’il finissait un jour comme ça, quelqu’un aurait la bonne idée de le tuer pour limiter les dégâts. « Faisons ça. Je ne sais pas si j’en tirerai assez d’argent pour t’offrir une montagne de chocogrenouilles ceci dit. » Il n’allait pas vendre ses enfants pour des chocogrenouilles, c’était une évidence, mais, continuer dans la plaisanterie était une bonne chose. Il était devenu beaucoup trop sérieux depuis la mort de son épouse, sans doute pourrait-on même dire qu’il était devenu complètement coincé, alors un peu d’humour ne pouvait définitivement pas faire de mal, ni à lui, ni à Jane sans doute. Leur mariage était ce qu’il était, il ne tombait clairement pas au bon moment dans la vie de Daario, mais ils étaient condamné à passer le restant de leurs jours ensemble – au moins le restant de ses jours à lui, il était certain qu’elle lui survivrait – alors essayer de rendre les choses moins difficiles, plus légère était forcément une bonne chose. Ce n’était pas aussi évident qu’il l’aurait voulu, mais il avait des efforts à faire et il devait bien à Jane de les faire. Elle en faisait certainement beaucoup, quelqu’un d’autre lui aurait volontiers renvoyé son indifférence en le laissant se vider de son sang sur ce fauteuil, mais Jane elle, elle lui était venue en aide. D’un geste du menton, elle avait désigné l’alliance qu’il portait encore autour du cou. Il n’arrivait pas à s’en débarrasser, cette bague représentait cette union qui avait rythmé sa vie pendant de nombreuses années, elle était le symbole de son premier – et seul – amour. La chaine appartenait à sa fille, c’était un tout qui représentait cette famille qu’ils avaient formée et qui était brisée à présent. Comme dans un reflexe, il porta sa main à cette bague. Soupirant, il reposa son regard sur son interlocutrice. « Je l’aimais, on a été mariés pendant vingt-cinq ans. Elle est tout ce que je connais et je suppose que j’ai beaucoup de mal avec le changement. Je suis désolé, tu ne mérites pas ça. J’espère qu’on pourra avoir quelque chose de meilleur que ce dans quoi je t’ai mise jusqu’à présent. » Il ne voulait pas qu’elle ne connaisse que les côtés les plus négatifs d’un mariage, il pensait sincèrement qu’elle méritait mieux. Sans doute qu’il méritait mieux lui aussi, à continuer comme il le faisait, il se condamnait lui-même à un mariage bien malheureux et dans ce n’était clairement pas ce qu’il attendait de la vie. Faire des efforts ça pouvait paraitre compliqué, mais ça ne pourrait que leur être bénéfique à tous les deux. « Tu sais que tu avais quelque chose genre deux ans quand je me suis marié pour la première fois ? C’est assez bizarre en fait. » Les années qui les séparaient étaient nombreuses et ça avait quelque chose de dérangeant. Il laissa échapper à nouveau un léger soupire. « Je me sens vraiment vieux maintenant. » Il aurait voulu esquisser les discussions les plus sérieuses, fuir le sujet Elwyn parce qu’il savait probablement que rien au monde ne pouvait justifier le comportement qu’il avait envers son fils. Ce n’était qu’un bébé qui ne tenait pas encore sur ses deux jambes et déjà il le délaissait injustement. « Je sais. Je l’aime, je l’aime vraiment. Mais, et si, je le prenais dans mes bras et qu’en le regardant, je ne voyais en lui que ce qui a tué ma femme ? Je n’ai pas envie de ressentir ça, alors, je fuis mes responsabilités, c’est plus simple. Lâche et stupide, mais plus simple. » C’était la première fois qu’il évoquait cette idée à voix haute, il y avait déjà pensé de nombreuses fois si bien qu’il n’osait pas s’approcher de son fils de peur que ce soit vraiment ce qu’il en ressorte. Il ne voulait pas être ce genre d’homme alors il préférait de pas savoir que de prendre le risque de ressentir une chose pareille en observant son enfant.

Jane continua les soins qu’elle s’évertuait à lui administrer, laissant naître entre eux deux un contact nouveau, quelque peu déstabilisant. Il pouvait sentir la chaleur de ses mains à travers le tissu avec lequel elle recouvrait sa plaie. Jane partageait sa vie depuis des mois et pourtant, ils n’avaient jamais été aussi proches, ils avaient beau partagé le même lit, rares étaient les fois où leurs peaux ne faisaient que se frôler. Il évitait tout contact avec la jeune femme, comme s’il avait peur d’être trop faible pour lui résister. Le fait était qu’il était humain – homme de surcroit – et donc peu résistant au contact physique avec une autre personne – une femme qui plus est – alors éviter de toujours la peau de Jane, c’était éviter de sombrer dans des tentations, humaines certes, mais qu’il ne pouvait pas se permettre. Ne serait-ce pas tromper Joanne que de tomber si rapidement dans les bras d’une autre femme ? C’était ce dont il n’avait eu de cesse de se convaincre ces derniers mois. S’il n’avait pas effleuré la peau de Jane, il n’était pas non plus allé voir ailleurs pour se perdre dans les charmes d’autres femmes. Il avait la volonté d’être fidèle à son épouse. Cependant, Joanna n’était plus son épouse, elle était morte à présent. Elle ne reviendrait jamais alors les interdits qu’il s’était posés étaient sans doute stupides. Plus que jamais en cet instant – peut-être toujours à cause de l’alcool ou d’un éclair de raison – il se rendait compte que c’était stupide de rester fidèle à une femme qui ne reviendrait pas. Combien de temps aurait-il cru pouvoir tenir dans le fond ? C’était une question qu’il ne s’était jamais posé mais dont la réponse s’imposait presque d’elle-même alors que Jane avait ses mains posées sur son torse. « Oui, je le ferais. » Répondit-il rapidement et nerveusement quand elle lui annonça qu’il devrait quand même aller à Sainte-Mangouste le lendemain. Il irait si ça pouvait la rassurer et si ça pouvait éviter que la blessure ne s’infecte. La jeune femme déposa alors un baiser contre sa joue, le forçant à serrer les mâchoires. Ce n’était qu’un baiser, simple et sans beaucoup de signification, mais ça avait presque l’effet d’une bombe, mélangé à toutes les pensées qui s’étaient frayé un chemin dans son esprit en cet instant. Il était nerveux, et sentait son cœur battre trop fortement dans sa poitrine, il avait l’impression que la température de la pièce avait augmenté de quelques degrés depuis qu’il s’était posé dans ce fauteuil. Il s’efforça de fuir le regard de son épouse, comme pour dissimuler sa gêne et puis, le feu éteint dans la cheminée était soudainement vraiment passionnant. Finalement, en entendant de nouveau la voix de Jane, il tourna la tête vers elle et se racla la gorge. « Oui, oui, on devrait aller se coucher. Ou rester là, un peu, des heures, j’en sais rien. » Il ne savait absolument pas ce qu’il venait de raconter, il avait presque parlé trop vite pour son propre cerveau, si bien qu’il se sentait stupide. « Désolé, ça ne voulait rien dire ça. » D’un geste rapide, comme pour se justifier, il attrapa la bouteille qui était encore ouverte à ses côtés et la referma. « Je devrais arrêter ça, ça ne me réussi pas. » Pour le coup, il devrait surtout arrêter de penser, ça règlerait bien des problèmes. Il reposa la bouteille fermée sur le meuble à ses côtés s’efforçant de la mettre le plus loin possible de lui, il se retrouva étrangement (ou juste volontairement) concentré à pousser la bouteille le long du meuble, nerveux, il manqua cependant de la faire tomber, la rattrapant in extremis, il jugea bon de simplement ne plus y toucher, mais dès lors il ne trouvait plus d’excuse parfaite pour fuir le regard de Jane.
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Jan - 19:08

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Daario Rosier
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MessageSujet: Re: ≈ le jeu du "ctrl+v".   ≈ le jeu du "ctrl+v". - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Jan - 19:09

:mdr: c'est suspect ça comme copié/colle :mdr:

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≈ le jeu du "ctrl+v".

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