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 (jane) ›› the fire's out but still it burns.

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Daario Rosier
Daario Rosier
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MessageSujet: (jane) ›› the fire's out but still it burns.   (jane) ›› the fire's out but still it burns. Icon_minitimeVen 16 Jan - 14:56

Did you love but never learn ?
JANE ROSIER & DAARIO ROSIER
Did you find it hard to breathe ? Did you cry so much that you could barely see In the darkness all alone. And no one cares, there's no one there. Well did you see the flares in the sky ? Were you blinded by the light? Did you feel the smoke in your eyes, did you, did you ? Did you see the sparks, feel the hope ? You are not alone, cause someone's out there Sending out flares. Did you break but never mend ? Did it hurt so much you thought it was the end ? Fuse your heart but don't know when ? And no one cares, there's no one there. ~ flares.

La douleur était cuisante. Contre la paume de sa main, le sorcier pouvait sentir le sang s’écouler de sa plaie. Il avait poussé la porte de chez lui avec quelques difficultés et son premier reflexe était à présent d’aller s’effondrer sur le fauteuil, la bouteille de whisky à la main. Ce n’était pas l’alcool qui allait soigner cette plaie qui lui barrait le torse, mais c’était à l’heure actuelle son seul réconfort. Peut-être qu’il aurait dû se rendre à sainte mangouste, mais il avait jugé que ce n’était rien de bien grave. Il avait choisi de simplement transplaner chez lui en ignorant les risques qu’il prenait. Il n’était pourtant pas stupide, ni même né de la, dernière pluie. Il savait qu’il était dangereux de transplaner lorsqu’on était blessé et pourtant il l’avait fait. C’était sans doute ce qui avait aggravé la blessure. D’un rien, elle s’était transformée en une plaie brûlante et sanguinolente. Le sang passait à travers ses doigts et salissait sa chemise autrefois blanche. Ça n’avait pas d’importance semblait-il penser. Plus grand-chose n’en avait à ses yeux depuis la mort de Joanna. Il était stupide de voir les choses de cette façon, mais il n’arrivait pas à changer son point de vu sur la situation. Depuis son mariage avec Joanna, jamais il n’avait osé imaginer la vie sans elle et pourtant, ça lui été tombé dessus sans crier gare. Joanna avait été un véritable pilier dans sa vie et la seule femme qu’il n’ait jamais aimé. Maintenant elle était morte et lui il se retrouvait de nouveau marié à une femme qu’il n’osait même pas regarder dans les yeux. Il avait honte de la façon dont il se comportait avec Jane, il était persuadé que cette pauvre femme méritait bien mieux que la seule indifférence qu’il était capable de lui servir. Aucun d’eux n’avait choisi la situation dans laquelle ils se retrouvaient, alors peut-être que la meilleure chose qu’ils auraient pu faire aurait été de se soutenir, au lieu de ça, il la délaissait, il l’ignorait souvent et la laissait s’occuper d’une vie qui n’était pas la sienne. Il n’arrivait pas plus à regarder son fils que Jane et dès qu’il croisait le regard de son aînée, il revoyait le fantôme de sa femme. Il prenait alors la fuite, comme si ça suffisait à rendre les choses plus faciles, il ne faisait qu’ignorer le problème au lieu de s’y confronter et il semblait attendre que les problèmes s’arrangent d’eux même, ce qui était clairement impossible s’il ne décidait pas d’y mettre du sien. C’était devenu plus facile de rester jusqu’à pas d’heures à travailler, traiter des dossiers encore et encore jusqu’à l’épuisement. C’était devenu ça, sa vie. Il se rendait au ministère de la magie très tôt le matin et il n’en repartait que très tard. Tout ce qu’il faisait une fois rentrer chez lui c’était dormir. Il ne s’occupait pas de son fils, pauvre bébé qui avait certainement besoin de son père, il ne voyait quasiment plus sa fille et quant à Jane, il la laissait s’occuper de tout ce dont il était censé s’occuper, sans même chercher à l’épauler ou lui adresser la parole. Les seules rares conversations qu’il y avait entre eux deux c’était elle qui les démarraient, lui, il ne savait pas comment s’y prendre. C’était compliqué, alors il préférait garder ses distances et passer son temps au ministère de la magie. Malgré son nouveau poste de directeur du département de justice magique – qui lui prenait déjà beaucoup de temps – il restait attaché à la brigade de police magique dans laquelle il avait travaillé pendant plus de vingt ans. Il se rajoutait certainement des heures supplémentaires en allant sur le terrain avec ses collègues, mais c’était après tout ce qu’il cherchait à faire, se rajouter du travail pour passer encore moins de temps chez lui. Certains devaient le trouver fou d’agir ainsi, d’autres auraient peut-être envie de lui décerner la médaille du meilleur employé du mois, mais il ne faisait certainement pas ça pour faire plaisir au reste du ministère de la magie. Il faisait ça par simple égoïsme, pour se faciliter la vie en ignorant le reste de ses responsabilités. Il était pathétique, ça ne faisait aucun doute.

Maintenant qu’il était rentré, il n’avait même plus la force de se lever du fauteuil dans lequel il s’était laissé tomber. Ça irait mieux demain se plaisait-il à croire. Cette blessure n’était pas non plus mortelle, elle était sanglante sans être une véritable hémorragie. Ça allait cicatriser et ça irait mieux demain. Au final, c’était peut-être le whisky qu’il avalait à la bouteille qui le faisait penser comme ça. Un peu d’alcool dans les veines et tout semblait déjà plus facile. Ses bouteilles étaient devenues ses meilleures amies depuis la mort de son épouse. S’il n’était pas du genre à se bourrer la gueule au point d’être complètement saoul – et encore ça lui arrivait, mais pas chez lui, à croire qu’il avait encore un minimum d’honneur – il était du genre à apprécier quelques verres le soir après le travail. Ce soir il aurait presque pu vider la bouteille sans même s’en rendre compte vu l’état dans lequel il était. Le travail sur le terrain en compagnie de la police magique était bien plus risqué que ce qu’il faisait dans son bureau en tant que directeur du département de justice magique. Il le savait bien, ce n’était pas la première fois qu’il rentrait blessé suite à une altercation avec un sorcier refusant d’obéir à la police magique. Ce n’était sans doute pas la dernière fois non plus. Quand bien même il n’aurait pas à s’ajouter du boulot pour ne pas rentrer chez lui, il avait du mal à rester trop longtemps en place sur sa chaise. Aller sur le terrain était plus divertissant. Il n’aurait pas pu complètement arrêter, même si on lui avait offert cette promotion quand Joanna était encore vivante. Il savait qu’elle aurait compris. Jane quant à elle, il ne savait pas. Au fond, il ne savait rien de la jeune femme qu’il avait épousé, si ce n’est ce que son frère avait pu lui en dire. Il avait aimé Jane, Harwood s’était impatienté à l’idée d’épouser la jeune Malefoy et maintenant qu’il était mort, c’était lui, qui avait épousé la jeune femme. Ce mariage était une trahison, aussi bien envers la mémoire de Joanna qu’envers celle d’Harwood et il fallait que ce soit lui qui porte la culpabilité de n’être qu’un gros traitre envers deux personnes qu’il aimait. Une culpabilité qui n’avait peut-être aucune importance, ils étaient morts, ils ne pouvaient pas le blâmer après tout. Il fallait croire qu’il était le seul à se faire des reproches stupides comme pour donner du sens à son comportement. Il était pourtant stupide, rien de plus. Un long soupire passa le seuil de ses lèvres alors qu’il portait à nouveau la bouteille à ses lèvres, en avalant une gorgée des plus généreuses. Il ne tiqua qu’à peine quand la pièce jusqu’alors obscure dans laquelle il était installé s’éclaira. Il n’y avait que Jane, Elwyn, lui et les elfes de maison de ce soir. Bien évidemment, ce n’était pas Elwyn qui venait d’allumer la lumière – il aurait vraiment fallu qu’il soit bien bourré pour imaginer une telle chose – et ce n’était pas non plus les elfes. Ça ne pouvait être que Jane. « Il y a que quelques soucis au ministère de la magie. Désolé d’être rentré si tard. » C’était presque ce qu’il disait tous les soirs. Il y avait toujours quelque chose au ministère de la magie, à croire que ça n’en finissait plus là dedans. « Tu devrais retourner au lit. Ne t’occupe pas de moi. »  Elle avait forcément mieux à faire que de perde son temps avec lui de toute façon. Il ne voulait pas qu’elle s’inquiète pour lui et pour cette blessure qui le clouait au fond de son fauteuil, mieux valait qu’elle retourne au lit. Il s’efforça de resserré sa sombre veste qu’il n’avait pas pris le temps de retirer, autour de lui comme dans une volonté de cacher cette fichue blessure, sans penser qu’il avait du sang plein les mains, qu’il en avait certainement fichu plein sur sa bouteille et qu’il avait également quelques traces de luttes sur son visage devenu légèrement plus pâle. Il fallait qu’elle reparte et qu’elle le laisse là sans se préoccuper de savoir s’il allait bien ou non. Il ne méritait de toute façon pas l’attention qu’elle s’efforçait de lui offrir au quotidien.
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Jane Rosier
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MessageSujet: Re: (jane) ›› the fire's out but still it burns.   (jane) ›› the fire's out but still it burns. Icon_minitimeSam 17 Jan - 12:41



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What would I do without your smart mouth ? Drawing me in, and you kicking me out. You've got my head spinning, no kidding, I can't pin you down. What's going on in that beautiful mind, I'm on your magical mystery ride And I'm so dizzy, don't know what hit me, but I'll be alright. My head's under water But I'm breathing fine, You're crazy and I'm out of my mind. 'Cause all of me Loves all of you, Love your curves and all your edges, All your perfect imperfections. Give your all to me, I'll give my all to you, You're my end and my beginning Even when I lose I'm winning 'Cause I give you all of me And you give me all of you. ~ all of me.


La pièce était fraîche, silencieuse. Seul le froissement de son corps contre les draps brisait cette atmosphère pesante. Les paupières encore bien ouvertes, Jane toisait avec fièvre la porte désespérément close de sa chambre. Daario aurait déjà dû en passer le seuil. L’inquiétude ne la faisait pas encore frémir mais elle ne tarderait pas à se manifester si son mari ne se dépêchait pas davantage. Lèvres pincées, Jane roula de nouveau sur le flanc et, après quelques secondes, quitta cette position pour s'étendre de tout son long sur le matelas. Elle ne partageait rien avec son mari et, même si cela lui pesait, ce n'était décemment pas une raison pour souhaiter sa disparition. Toute sa vie tendait à la faire devenir une bonne épouse et c'était ce qu'elle était. Sans aucun doute. Malgré tout, malgré les absences de Daario, malgré la solitude qui la rongeait, Jane espérait de le voir un jour se tourner vers elle. Elle ne l'aimait pas, mais s'efforçait de l'apprécier. Leur mariage ne se briserait pas de sitôt, alors elle devait faire l'effort de se dédier corps et âme à ses bons désirs. Elle acceptait tout ; de ses retards inconsidérés à ses fausses promesses. Il pensait sûrement qu'il ne lui devait rien et, en un sens, c'était vrai. Comme toujours, Jane avait passé sa journée avec Elwyn, qu'elle avait essayé de faire gambader sur ses petites jambes fragiles. Mais le bébé ne pouvait pas tenir debout encore et ses genoux se rétractaient dès que ses pieds touchaient le sol. Peu à peu, la jeune femme sentait poindre en elle un sentiment curieux où se mêlaient amour et incompréhension. Elwyn n'était pas son fils, il n'y avait aucun lien de parenté entre eux, mais Jane commençait peu à peu à le considérer tel quel. Et cette sensation était puissante, déstabilisante. Remarquable, en un mot. Elle se demandait parfois si elle serait mère un jour, si elle mettrait au monde un petit être aussi délicieux qu'Elwyn – même si elle galérait encore parfois à le faire dormir ou à le calmer.

Soudain, dressée comme un couteau-suisse, elle entendit des bruits au rez-de-chaussée. Daario. Cette pensée fugace traversa son esprit et, aussitôt, elle sentit ses lèvres s'étirer en un demi-sourire rassuré. Se laissant retomber en arrière, Jane remonta les draps jusqu'à ses clavicules et ferma les yeux. Plusieurs minutes passèrent, mais aucune trace de son mari auprès d'elle. Ses paupières se rouvrirent sur la chambre sombre. Se dégageant de ses draps, elle fit glisser ses pieds en dehors de leur antre chauffé et les posa sur le plancher glacé. Un frisson la fit se tendre et, tentée de se réfugier de nouveau dans le lit, Jane se fit violence et se redressa. Saisissant au passage la robe de chambre, courte de surcroît – celle qu'elle avait préparée le soir de sa nuit de noces qui n'avait pas eu la chance de voir le jour, et sa baguette qu'elle glissa tout contre sa ceinture. Sans mot dire et sans un regard en arrière, Jane posa sa main sur la poignée et se glissa dans le couloir. Au passage, alors qu'elle s'avançait prudemment vers les escaliers, elle entrouvrit la porte de la chambre d'Elwyn et tendit l'oreille. Elle entendit sa respiration profonde et, rassérénée, elle referma la porte avant de continuer son chemin. Lentement, elle traversa le couloir et rejoignit les escaliers. Posant sa main sur la rambarde, Jane entama sa descente aux enfers.

Tout était silencieux. Tant et si bien que c'en était devenu inquiétant. Machinalement, Jane passa sa main dans son dos et effleura le manche délicieusement rigide de sa baguette. Mais sa bouche était sèche et sa gorge serrée. Elle ne percevait aucune lumière de là où elle était, tandis qu'elle franchissait les dernières marches. Silencieusement, elle se rendit jusqu'au salon et, apercevant une silhouette affalée dans le fauteuil, elle bondit en avant et alluma la lumière. Sans surprise, elle ne manqua pas d'éblouir Daario. Jane retint de justesse le soupir de soulagement qui pressait ses lèvres, et observa de son regard interrogatif son époux dont le torse était barré d'une plaie rougeâtre. Et qui se soûlait à cette heure tardive. Un tic agita sa lèvre supérieure, et ses prunelles assassines auraient pu le désintégrer si elle avait été dotée de ce genre de capacité. Instantanément après avoir repris ses esprits, Daario lui servit une explication bancale et lui conseilla de se recoucher, de ne pas s'occuper de lui.

Elle ne l'écouta pas. Aussitôt, Jane s'avança d'un pas inhabituellement lourd, les prunelles rivées vers la plaie sanguinolente qu'il essayait de dissimuler derrière les pans de sa veste. Habit qu'il resserrait entre ses doigts teintés de carmin. Cela lui fit l'effet d'une douche froide – tout son corps se glaça à la vue du sang, et aussi de cette bouteille qu'il vidait depuis son retour (du moins elle l'imaginait mais ne se sentait toutefois pas dans l'erreur). Les mâchoires serrées, son expression faciale se durcit. Elle avait l'impression d'avoir accepté beaucoup de choses depuis leur mariage – si on pouvait appeler leur union ainsi – et sa résistante arrivait à son terme. Elle sentait cette protestation naissante dans le creux de son estomac. Ses poings se serrèrent et ses ongles commencèrent à s'enfoncer dans ses paumes. La douleur lui vrilla les mains mais elle n'en avait cure tant toute son attention était focalisée sur son époux. « Enlève ta veste. Immédiatement. » Envolé son timbre doucereux, envolée sa tendresse quotidienne. Sa mère aurait désapprouvé un tel ton, surtout employé à l'égard de Daario. Jane était ivre de rage et sa retenue l'empêchait déjà de se jeter sur son époux, dans le seul et unique but de marteler son torse de ses poings. L'idée lui avait brièvement traversé l'esprit mais non – une dame ne se comporte pas de cette manière. Mais la catin du diable, quelque part, pourrait agir de cette façon. « Enlève ta veste et ta chemise. Pose ta bouteille. » elle lui en rajoutait, des ordres. C'était bien tout ce qu'elle pouvait faire pour lui. Dès le lendemain, elle irait vider le contenu de la bouteille dans les toilettes histoire de se donner un minimum de contenance, même si Daario reviendrait sûrement avec une autre cargaison d'alcool. Mais elle ne lâcherait pas. Saisissant la baguette dans son dos, coincée dans la ceinture de sa robe de chambre, Jane esquissa un pas vers son mari, attendant patiemment qu'il s'exécute. Elle aurait pu éructer et lui hurler des obscénités – et une part d'elle aurait tellement voulu être de ce bord-là. « J'espère que tu ne comptais pas aller te coucher comme ça, tu aurais tâché le lit. » signifia-t-elle faiblement. « Et..et tu n'es pas rentrée tard seulement aujourd'hui. Les autres soirs, quelle était ton excuse ? D'autres blessures à dissimuler peut-être ? » Jane baissa les yeux, serra les dents, devint presque plus affable « Comment ne pourrais-je pas m'occuper de toi ? C'est mon devoir en tant qu'épouse, même si ce n'est pas pour te plaire. » son regard accrocha l'alliance qui entourait son annulaire. Une union inexistante certes, mais scellée par un pacte.
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Daario Rosier
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MessageSujet: Re: (jane) ›› the fire's out but still it burns.   (jane) ›› the fire's out but still it burns. Icon_minitimeSam 17 Jan - 23:27

Did you love but never learn ?
JANE ROSIER & DAARIO ROSIER
Did you find it hard to breathe ? Did you cry so much that you could barely see In the darkness all alone. And no one cares, there's no one there. Well did you see the flares in the sky ? Were you blinded by the light? Did you feel the smoke in your eyes, did you, did you ? Did you see the sparks, feel the hope ? You are not alone, cause someone's out there Sending out flares. Did you break but never mend ? Did it hurt so much you thought it was the end ? Fuse your heart but don't know when ? And no one cares, there's no one there. ~ flares.

Daario aurait voulu que Jane se contente de faire demi-tour pour retourner dans leur lit, qu’elle le laisse là au lieu d’essayer de s’occuper de lui. Il ne méritait pas qu’elle s’applique à prendre soin de lit. Il ne méritait pas la patience dont elle faisait preuve. Des fois, lorsqu’il rentrait dans cette maison qu’ils partageaient à une heure bien tardive, il s’attendait presque à ce qu’elle soit partie, qu’elle ait fait ses valises et qu’elle soit partie voir ailleurs s’il n’y avait pas quelqu’un d’autre pour qui pourrait s’occuper d’elle mieux que Daario ne le faisait. Etrangement, lors qu’il rejoignait le lit conjugal et qu’il constatait la présence de Jane, il se sentait rassuré. Il ne lui accordait pas beaucoup d’attention et il ne lui avait jamais fait part de ce qu’il pouvait ressentir, mais le fait été que sa présence avait quelque chose de rassurant. Elle s’occupait d’Elwyn là où lui il peinait à regarder sans avoir l’impression qu’il allait s’effondrer. Ce n’était pas son fils et pourtant, elle s’en occupait bien mieux qu’il ne le faisait. C’était rassurant de savoir que cet enfant avait quelqu’un sur qui compter, au fond, c’était rassurant de savoir que lui aussi, il avait quelqu’un sur qui compter. Il ne se confiait pas à Jane, il gardait ses distances, mais elle était là et ça suffisait presque à apaiser un peu de la douleur qu’il ressentait au quotidien. Il voulait trouver en lui la force d’écouter les sages paroles de sa sœur, faire attention à Jane parce qu’elle le méritait. Il aurait voulu en être capable, mais il avait besoin de temps. Plus de temps qu’on ne le lui avait accordé avant de le marier à Jane. Il venait de perdre son épouse, celle qu’il avait aimée pendant les vingt-cinq dernières années de sa vie. C’était compliqué de simplement l’oublier et entamer un nouveau mariage avec une parfaite inconnue qui avait presque l’âge d’être sa fille. Tout aurait été tellement plus simple si Harwood avait été encore en vie aujourd’hui. Jane aurait épousé un homme qui l’aurait aimée plutôt que celui qui ne lui montrait que de l’indifférence. Elle aurait mérité un tel mariage. Lui, il serait resté tout seul dans son coin à noyer son chagrin dans l’alcool sans doute. La présence de Jane a ses côtés était également un frein à ses envies de picoler jusqu’à en perdre la raison. Il ne se privait jamais de quelques verres, mais il n’était jamais complètement saoul dans leur maison. Il lui montrait déjà les pires aspects de sa personnalité, alors il faisait de son mieux pour ne pas totalement aggraver son cas. Il avait clairement plus besoin d’elle qu’il ne voulait bien l’admettre, mais elle ne lui devait rien. Il ne méritait pas son aide, ni même son attention. Elle aurait mieux fait de lui tourner le dos sans demander son reste, mais non elle était toujours trop gentille avec lui alors qu’il ne le méritait pas. Peut-être qu’il aurait eu besoin qu’elle se montre froide et qu’elle lui envoie ses quatre vérité en pleine face plutôt que d’être toujours trop gentille. Il se détestait de la traiter comme il le faisait malgré tous les efforts qu’elle s’efforçait de faire. Il était stupide et il en avait bel et bien conscience. Si seulement ça pouvait suffire à le faire réagir ce serait bien, malheureusement ce n’était pas le cas. Jane était une femme formidable à ne pas en douté et il était un mari complètement nul. Ça n’avait pas toujours été le cas, avec Joanna, il avait toujours été exemplaire. Mais Joanna c’était probablement le problème dans cette situation. Elle hantait la vie de Daario à tel point qu’il était incapable de se détacher de tout ce qu’elle avait pu être et maintenant c’était Jane qui devait en subir les conséquences, parce que ses parents avaient accepté de la marier avec l’aîné des Rosier, pire lot de consolation que l’on pouvait trouver pour la mort d’un fiancé. Maintenant ils étaient coincés ensemble et ce soir encore plus que d’habitude sans doute, il avait espéré que la jeune femme lui tourne le dos, qu’elle s’en aille et qu’elle le laisse dans sa merde.

Elle était pourtant avancée vers lui d’un pied ferme et il fut presque surpris de la réaction de la jeune femme. Il hésita pourtant quelques secondes avant d’esquisser le moindre geste. Bizarrement se retrouver sans chemise devant Jane avait quelque chose de gênant. Ils étaient pourtant mariés depuis plusieurs mois, le mariage n’avait pas été consumé et il ne s’était jamais montré dévêtu devant son épouse. Pas qu’il soit forcément pudique, disons seulement qu’avec elle, il s’était construit des barrières dont il avait du mal à se défaire. « Je vais bien, Jane. » Rien que le son de sa voix, faible et lent semblait prouver le contraire. Il était juste fatigué, ça irait mieux demain. Mais la jeune femme ne s’arrêta pas là. Les mots qui sortirent de sa bouche étaient justifiés et il n’avait rien à dire pour sa défense, si bien qu’au lieu de répondre il se contenta de retirer lentement sa veste qui ne cachait qu’à moitié sa chemise ensanglanté. « Je fais beaucoup d’heure supplémentaires, c’est pour ça que je suis en retard, ce soir comme d’habitude. » Il lui avait déjà répété ça à peu près tous les soirs depuis leur mariage, à croire qu’il essayait plus de s’en convaincre lui-même qu’il n’essayait de la convaincre elle. « Peut-être que je me fais trop vieux pour me mêler des affaires de la police magique. » Il laissa échapper un léger soupire alors qu’il commençait à déboutonner doucement sa chemise, obéissant aux ordres donnés plus tôt par son épouse. Il n’avait pas l’impression d’être particulièrement vieux et pourtant, il devait bien admettre qu’il avait certainement plus d’année derrière lui que devant lui. Comparé à Jane en tout cas, il avait vraiment l’impression d’être vieux. Il détacha enfin le dernier bouton de sa chemise, laissant alors visible la plaie qui lui barrait le torse et quelques autres cicatrices qu’il avait gagné au cours de ses années passées dans la police magique, mais aussi la chaine sur laquelle était glissée l’alliance de son premier mariage. Il s’était efforcé de la cacher aux yeux de Jane pendant des mois et pendant quelques secondes, il avait presque oublié qu’elle était là. Souvenir de son précédent mariage dont il n’arrivait pas à se débarrasser, souvenir parmi tant d’autres puisqu’il n’arrivait – de toute évidence – à se séparer de rien. Son précédent mariage était une ombre qui planerait à jamais sur son nouveau. Il n’y avait rien à faire, il n’arrivait pas à l’oublier complètement, peut-être avec le temps, avec un peu de chance pour Jane, mais pour l’heure ça lui semblait difficile, voire même impossible. Il avait l’impression qu’il s’agissait d’une véritable épreuve à franchir et qu’il n’avait pas la force nécessaire pour y arriver. C’était un défi qu’il ne pouvait pas relever. « Et j’avais plutôt envisagé de dormir ici. » Ajouta-t-il pour répondre – clairement à retardement – à sa réflexion à propos des draps qu’il aurait pu salir en venant se coucher dans cet état. « Pas le courage de monter les marches. » Il jugea bon de rajouter ça, comme pour s’assurer qu’elle n’aille pas comprendre qu’il se contentait de la fuir, car pour le coup ce n’était pas le cas. D’un geste qu’il aurait voulu discret, il tendit de nouveau le bras vers la bouteille posée sur le meuble à côté de lui pour la porter à sa bouche et en avaler une nouvelle gorgée. Il n’y avait pas meilleur antidouleur au monde que l’alcool. Mais il laissa rapidement retomber son bras. « Je suis désolé. Pour tout. » Il ne savait pas s’il parlait plus sincèrement parce qu’il avait un besoin soudain de se confier ou si c’était la fatigue, la douleur ou encore l’alcool, mais qu’importait, il le pensait vraiment.
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Jane Rosier
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MessageSujet: Re: (jane) ›› the fire's out but still it burns.   (jane) ›› the fire's out but still it burns. Icon_minitimeLun 19 Jan - 17:54



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What would I do without your smart mouth ? Drawing me in, and you kicking me out. You've got my head spinning, no kidding, I can't pin you down. What's going on in that beautiful mind, I'm on your magical mystery ride And I'm so dizzy, don't know what hit me, but I'll be alright. My head's under water But I'm breathing fine, You're crazy and I'm out of my mind. 'Cause all of me Loves all of you, Love your curves and all your edges, All your perfect imperfections. Give your all to me, I'll give my all to you, You're my end and my beginning Even when I lose I'm winning 'Cause I give you all of me And you give me all of you. ~ all of me.


Parfois, Jane se surprenait à assommer son époux de toute cette cuisante culpabilité, le blâmait pour tous les troubles qui jalonnaient à présent sa vie. Il la faisait se sentir miséreuse, elle qui était incapable de s'occuper d'un foyer décent puisqu'il n'y en avait aucun sur lequel elle pouvait veiller. Maysilee était bien trop âgée pour se faire materner et Daario s'esquivait dès qu'il en avait l'occasion. Seul Elwyn avait besoin d'elle car son jeune âge ne lui permettait pas de faire autrement ; mais un jour il serait en âge de comprendre que cette blonde un peu effacée n'était pas sa mère et qu'elle s'était occupée de lui parce qu'elle n'avait pas eu le choix, embrigadée dans le second mariage de son père qui était loin d'être heureux. Ce bambin était la seule entité tangible qui la raccrochait à cette famille peuplée d'inconnus et de visages encore hostiles. Il n'y avait que Melisandre qui avait su la mettre à l'aise et la soutenir face au mépris modéré de son frère aîné, ce qui poussait parfois Jane à entrapercevoir un éclat d'espoir dans toute cette situation exécrable. Elle avait fini par se rendre compte, dans la lueur qu'elle venait de provoquer, que Daario n'avait pas le droit de meurtrir son foyer. Il n'avait pas le droit de mourir, d'être blessé, de l'abandonner. La plaie qui barrait son torse était visible malgré ses efforts pour la dissimuler et Jane se sentait investie d'une mission : celle de le remettre à sa place. Évidemment, elle n'avait pas pour objectif de le mettre plus bas que terre et le forcer à reprendre le cours d'une vie paisible, ennuyeuse – mais peut-être forçait-il les choses pour atteindre le paroxysme de toute chose, à savoir la mort. Elle le voyait sous un jour nouveau, suicidaire malgré lui. Cela lui pinça le cœur plus qu'elle ne l'aurait voulu mais elle pensait que sa réaction était, somme toute, normale ; leur union avait été célébrée quelques mois plus tôt et, même s'ils n'échangeaient que des banalités, Jane n'était pas dénuée de sentiments et avait pris l'initiative de s'attacher à cet homme qui ne lui accordait pas le moindre regard. Elle refusait de vivre des épousailles dont il ne résulterait que des larmes ; elle appréciait cet homme même si elle ne le connaissait pas (et ce n'était pas faute d'avoir essayé), car l'alliance qu'ils portaient l'un et l'autre était un lien indéfectible dont ils ne pouvaient pas se défaire. Sa famille ne le lui permettrait pas en tout cas, et sa mère ne tarderait pas à lui asséner qu'elle n'avait qu'à faire des efforts si elle osait lui en toucher un mot. Des efforts. Comme si elle n'en faisait pas déjà assez.

Sans grande surprise, Daario lui avait signifié qu'il allait bien, mais le timbre de sa voix lui indiquait clairement le contraire – et il avait également pris l'initiative de lui servir une excuse qu'il lui rabâchait depuis plusieurs mois. Baguette en main, Jane attendit et se força à ne pas réitérer ses ordres, lui laissant la lourde tâche d'agir à sa guise. Finalement, le sorcier reporta ses doigts à sa chemise dont il commença à déboutonner les boutons. L'ascension semblait plus lente qu'elle ne l'était réellement. Pudique, Jane préféra se détendre les poignets et paraître complètement absorbée par la contemplation de la pointe de ses chaussons. Elle n'était pas habituée à le voir agir de la sorte et, pour une fois, elle avait pris les devants en le lui demandant. Il abdiquait pour cette fois seulement, et Jane lui en était reconnaissante. Ce n'était peut-être que pour lui octroyer des soins mais elle préférait ne pas ignorer cet éclat de rapprochement. Son visage se redressa et ce qu'elle vit la fit immédiatement baisser les yeux ; il portait encore l'alliance de sa précédente femme, glissée à une chaîne autour du cou. Aussitôt, Jane se rendit compte de n'être que le second-choix, à toujours jamais cataloguée comme la deuxième épouse ; celle qui ne donnera jamais le moindre enfant, celle qui ne tardera pas à se faire haïr par le bambin dont elle s'occupe. Son avenir était bien sombre et, pourtant, il n'incluait pas la moindre lutte – hormis celle qui se déroulait silencieusement et peut-être inconsciemment entre les deux époux. Voir cette alliance ne la vexa pas pour autant, même si elle aurait bien voulu ne pas la remarquer, car elle incluait le passé de Daario – un passé avec lequel elle s’accommodait sans souci, elle qui avait toujours eu l'habitude de faire le tampon entre ses deux frères, elle en faisait de même avec les souvenirs et le présent. Entendre de nouveau la voix de son époux brisa la petite bulle dans laquelle elle avait pris soin de s'enfermer, afin de ne pas assister au déboutonnage de la fameuse chemise, et l'expression neutre de son visage ne se froissa guère à l'écoute de ses dires. Seule son sourcil droit frémit imperceptiblement.

Jane voyait sûrement Daario plus jeune qu'il ne l'était ; elle préférait ne pas songer aux nombreuses années qui les séparaient. Finalement, il attrapa sa bouteille et en porta le goulot à ses bouche, d'où il en avala une nouvelle gorgée. Ce geste la poussa à s'avancer davantage, posant un genou à terre et observant la blessure. Les sourcils froncés, elle releva brièvement le regard vers le visage de son mari lorsqu'il lui signifia qu'il était désolé – pour tout – avant de le rabaisser sur l'objet de son attention principale. Cela la toucha mais, au lieu d'être ravie, elle s'en sentit passablement abattue. Ses connaissances en soin étaient légères, mais pas inexistantes. La jeune femme hésita, déglutit et tendit le bras, essayant de ne pas toucher la moindre parcelle corporelle de son interlocuteur. Hormis la plaie qu'elle frôla du bout des doigts, l'observant afin de voir de quelle manière l'appréhender. Puis elle se redressa et, sans un mot, fit volte-face afin de rejoindre le bas des escaliers. Elle brandit sa baguette, lança un accio et retrouva le salon quelques secondes plus tard, les bras chargés de fioles ainsi que d'un rouleau de bandage. Étalant tous les flacons aux pieds de son mari, elle posa de nouveau ses genoux sur le sol, portant jusqu'à ses yeux les fioles dont les étiquettes ne lui inspiraient pas grand chose. Consciente qu'il continuait à se vider de son sang, elle pressa son allure et prit un récipient brillant rempli d'un liquide violacé. Ses fossettes se creusèrent sous un sourire qu'elle peinait à refouler. Elle reporta finalement son attention sur son mari, victorieuse, brandissant à demi sa trouvaille.

La sorcière se releva et posa sa main sur l'épaule brûlante de Daario, l'incitant à rejoindre plus en profondeur le dossier du fauteuil. Elle n'avait pas l'habitude de toucher sa peau nue, et elle essayait de faire comme si cela ne lui apporter aucun émoi. « Ça risque de piquer » le prévint-elle en débouchant le flacon et en vidant une bonne partie du liquide épais dans le creux de sa main. Elle appliqua la crème le long de la blessure, contractant ses doigts libres autour de l'épaule de son mari, afin de l'empêcher de trop se débattre en cas de brûlure intense. Penchée au-dessus de lui, elle lui glissa un coup d’œil rapide afin de s'assurer que tout se passait bien. Pendant qu'elle massait la blessure afin de laisser à la plaie et aux boursouflures le temps d'absorber le produit, elle garda son regard concentré sur son ouvrage. « Ce n'est pas grave, tu n'as pas à être désolé. » lui signifia-t-elle alors, consciente que cette révélation était plus largement étendue qu'elle ne l'entendait « Pour ta blessure, et pour...tout le reste » elle haussa les épaules, continuant à malaxer les chairs à vif, comme s'il s'agissait d'un travail idiot auquel elle s'adonnait régulièrement. « J'avais imaginé autre chose, mais ce que j'ai pour le moment me convient parfaitement. » mentit-elle avec un aplomb qui la fit frémir – elle était née Malfoy, et cela se sentait dans tous les pores de sa peau « Juste..j'aurais voulu..je ne sais pas, peut-être des dîners ? Des dîners et des chocogrenouilles. » remarqua-t-elle avec sérieux, avant de hausser les épaules « et aucune blessure, mais je suppose que ça n'est pas de mon ressort, ni du tien. » Elle se redressa enfin et observa son travail, d'un œil relativement satisfait. Elle avait d'autres informations à lui transmettre, et toutes n'étaient pas conciliantes ou aimables. Il était absent, il négligeait ses enfants – et c'était grave. Elle dissimulait sa rancœur derrière des paroles apaisantes, parce qu'elle avait été éduquée dans cette optique. Enfin Jane retrouva sa position initiale, à savoir aux pieds de son mari où, à genoux, elle s'acharnait à dérouler le long bandeau de tissu qu'elle ne tarderait pas à appliquer sur la blessure. Tandis qu'elle s'évertuait à faire la sale besogne, la jeune femme continua à parler puisqu'il semblait prêt à l'écouter « J'aurais voulu que tu m'apprennes à m'occuper d'Elwyn et que tu...t'appliques à être là pour lui. Il n'est qu'au début de sa vie, il a besoin de son père et pas d'une étrangère. » puisque c'était certainement ce qu'elle deviendrait lorsqu'il serait en âge de comprendre – elle ne serait plus sa mère, alors qu'elle se serait toujours occupée de lui, elle redeviendrait Jane Malfoy, celle qui avait pris la place de sa véritable génitrice.
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Daario Rosier
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MessageSujet: Re: (jane) ›› the fire's out but still it burns.   (jane) ›› the fire's out but still it burns. Icon_minitimeLun 19 Jan - 21:12

Did you love but never learn ?
JANE ROSIER & DAARIO ROSIER
Did you find it hard to breathe ? Did you cry so much that you could barely see In the darkness all alone. And no one cares, there's no one there. Well did you see the flares in the sky ? Were you blinded by the light? Did you feel the smoke in your eyes, did you, did you ? Did you see the sparks, feel the hope ? You are not alone, cause someone's out there Sending out flares. Did you break but never mend ? Did it hurt so much you thought it was the end ? Fuse your heart but don't know when ? And no one cares, there's no one there. ~ flares.

La mort de Joanna était une chose compliquée dans la vie de Daario. Son mariage avec la Selwyn avait été arrangé de toute pièce, il s’agissait d’un arrangement entre deux familles de sang-pur et pourtant c’était un mariage qui avait marché. Plus jeune, quand il était à Poudlard, Daario avait toujours su que ça se terminerait comme ça pour lui, alors, ses premières histoires d’amour avait été vaines dès qu’elles avaient pu commencer. Il avait accepté sa condition, dès qu’il avait quitté Poudlard, il avait épousé Joanna, qui à l’époque n’était qu’une parfaite inconnue. Il avait eu de la chance, elle était parfaite et en un rien de temps, il était tombé amoureux de la jeune femme avec qui il était censé passé le restant de sa vie. Il savait que ça ne fonctionnait pas toujours comme ça dans les mariages arrangés, il suffisait de voir le mariage de sa sœur pour s’en rendre compte. Lui, il avait eu beaucoup de chance – l’époux de sa sœur aussi, il était juste trop con pour s’en rendre compte – mais toutes les bonnes choses avaient une fin et Joanna était morte. Il était veuf et il n’était pas du genre à croire au proverbe une de perdue dix de retrouvées. En perdant Joanna, il n’avait pas eu envie de retrouver qui que ce soit d’autre. Il avait eu le cœur brisé et il préférait se morfondre dans son coin plutôt que d’imaginer rebondir en refaisant sa vie avec une autre femme. Il était en deuil, mais c’était une notion que ses parents n’avaient de toute évidence pas comprise. La mort de Joanna avait précédée celle d’Harwood et rapidement, ses géniteurs avaient vu en ce tragique évènement, un moyen de faire perdurer une alliance qu’ils ne pouvaient pas se permettre de perdre. Alors, ils se fichaient bien de ce que pouvait en penser Daario, ils avaient décidé – ou du moins ils avaient utilisés les arguments nécessaires pour le pousser à accepter – de le marier avec Jane. C’était un mariage dont il ne voulait pas, une situation qui ne lui plaisait pas et il n’arrivait pas à s’en accommoder. Ses parents avaient beau lui dire qu’il devait faire des efforts parce qu’il avait des responsabilités envers sa famille, au moins celle de faire perdurer l’héritage, ça ne le faisait absolument pas réagir. Il avait déjà deux enfants, Melisandre avant une fille, leur héritage était déjà assuré. Evidemment, eux ils avaient eu quatre fils et une fille, alors deux enfants, ça devait leur sembler bien peu. Ils avaient perdu deux fils, alors ils avaient peut-être peur qu’il en soit de même avec la lignée suivante, que certains allaient mourir en cours de route, mais c’était une façon de leur penser qui leur était propre. Pour Daario, rien n’allait arriver ni à ses deux enfants, ni à sa nièce, alors ils pouvaient être rassurés. S’il devait écouter sa sœur en revanche, elle se fichait bien de la notion d’héritage, ce qui l’inquiétait c’était Jane et la vie qu’elle menait à ses côtés. Melisandre savait ce que ça faisait de se retrouver mariée à quelqu’un de complètement indifférant. Il avait détesté son beau-frère et finalement il devenait presque comme lui. Il écoutait sa sœur à chaque fois qu’elle lui faisait la morale, mais les efforts qu’elle lui demandait de faire semblaient évident quand elle le disait, beaucoup moins quand il se retrouvait confronter à la réalité. Son cœur semblait appartenir à Joanna et il ne savait pas comment faire pour l’en détacher. Sans doute que ne pas être amoureux de Jane ne l’empêchait pas de lui accorder son attention et c’était d’ailleurs ce que Melisandre se tuait à lui dire, mais lui, il n’avait qu’une chose à répondre : c’était compliqué.

Jane essayait pourtant de rendre les choses plus simples, elle était toujours là, fidèle à son poste, patiente, elle n’avait jamais prononcé un mot plus haut que l’autre. Il semblait qu’elle appliquait à la lettre la parfaite éducation qu’elle avait reçu chez les Malefoy, là où il aurait certainement eu besoin qu’elle lui crie dessus et qu’elle lui donne une bonne claque dans la figure pour le faire réagir. Au lieu de ça, elle s’occupait de lui. Ce n’était pas son rôle, même si elle était sa femme, jamais il n’exigerait d’elle qu’elle soit à son service. Techniquement, elle n’avait même pas à s’occuper d’Elwyn puisque ce n’était pas son fils, mais pourtant elle le faisait. Il ne savait même pas comment elle faisait pour s’en sortir et tenir bon malgré l’horrible situation dans laquelle elle était. Parfois, il aurait voulu lui demander, il aurait voulu lui parler de la même façon qu’il avait pu parler à Joanna au début de leur mariage, mais les mots ne voulaient pas franchir le seuil de ses lèvres alors, il restait silencieux et indifférant face à tout ce qui pouvait se passer dans cette maison. Il ne passait de toute façon pas beaucoup de temps dans cette maison, trouvant toujours une bonne raison de fuir, une tonne de travaille qu’il semblait se rajouter lui-même pour éviter de rentrer. Ces derniers temps, il passait clairement plus de temps au ministère de la magie que chez lui et c’était stupide il le savait très bien. Mais Jane ne disait rien. Il fallait croire que tant qu’elle restait tolérante et qu’elle le laissait faire, rien ne pouvait le faire réagir. Encore ce soir, il était rentré tard et blessé comme pour rendre les choses plus compliquées. Malgré ces quelques paroles autoritaires, Jane restait compréhensive et attentive. Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi. Il s’exécuta pourtant sans broncher, obéissant aux ordres de sa nouvelle épouse. Ce qu’elle applique sur sa plaie lui arracha une légère grimace, il serra avec force les mâchoires et serra les poings tellement fort que ses veines dévirent parfaitement visible le long de ses bras. Elle l’avait prévenu, ça risquait de piquer. Il avait surtout l’impression qu’elle était en train de le brûler avec un chalumeau, mais il ne fit aucun commentaire, se contentant de souffrir en silence. Ça avait au moins le mérite de l’avoir considérablement réveillé et une nouvelle gorgée de whisky – ou juste l’habituation au produit qui lui brûlait la peau – semblait rendre la douleur plus supportable.  Les paroles de la jeune femme lui arrachèrent un léger rire. La situation dans laquelle elle était lui convenait parfaitement, il avait du mal à croire ça. « Un jour, quand elle avait dix ans, ma, fille a eu la bonne idée de s’amuser avec de l’encre dans mon bureau, il y en avait partout – y compris sur un tas de papiers plutôt importants. Elle avait de l’encre plein les mains et plein les vêtements. Elle a dit que c’était le chat. » Un léger sourire traversa son visage en repensant à cette scène qui, sur le coup avait tout pour être énervante mais qui avec du recule était plutôt amusante. « Elle était plus crédible que toi. Et on n’avait pas de chat. » Il savait bien que la situation ne lui convenait absolument pas, il aurait fallu qu’elle soit folle pour se satisfaire du mariage pourri dans lequel elle était coincée. « Les dîners c’est bien. » Il pouvait faire l’effort de se pointer à l’heure des dîners au lieu de s’enfermer dans son bureau au ministère. Il savait qu’il pouvait le faire. Il le devait. « Et je donnerais volontiers mes enfants contre des chocogrenouilles. » ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie. Il aimait les chocogrenouilles, mais évidemment, il n’irait pas échanger ses enfants contre du chocolat. Il n’y avait rien au monde qu’il aimait plus que ses enfants, même s’il n’était pas très démonstratif ces derniers temps. Cela dit, d’un point de vu culinaire, il prenait les chocogrenouilles avant n’importe quoi. « Crois-moi, j’essaie vraiment d’éviter les blessures. Je suis peut-être un peu dépressif, mais pas suicidaire. » C’était peut-être l’impression qu’il pouvait donner, mais ce n’était pas le cas, il tenait quand même à sa vie, il n’avait absolument pas prévu de rentrer blesser, les risques qu’il avait pris ce soir, ils les avaient déjà pris bien des fois avant la mort de son épouse. Il laissa échapper un léger soupire suite aux paroles de la jeune femme. Il savait qu’il devait faire des efforts avec son fils, c’était une évidence. « Tu fais déjà des miracles avec Elwyn. Peut-être que j’ai besoin que tu m’apprennes comment faire … Tu n’es pas une étrangère, tu es sa belle-mère, ça compte. » Sans Joanna, il avait perdu tout ses moyens, il avait pourtant déjà eu une fille dont il avait déjà su s’occuper à merveille malgré son jeune âge. Là, il avait de l’expérience, il était censé savoir comment faire et pourtant, il avait l’impression d’en être incapable.  « J’ai l’impression que je vais le perdre si je m’en approche trop. C’est stupide. Je suis le pire père du monde. Je ne sais pas comment faire. » Il savait, c’était certain, il y avait eu Maysilee avant Elwyn et puis, il avait une nièce dont il s’était déjà occupée, mais toute cette situation qui s’était imposée à lui rendait les choses confuses et incertaines et encore une fois, il avait envie de dire que c’était compliqué, une excuse qu’il se servait à lui-même pour rendre son comportement plus acceptable, mais qui, de toute évidence n’était en rien efficace, il était peut-être temps pour lui de chercher à rendre les choses plus faciles et faire des efforts avec Jane et ses enfants serait certainement un bon début.
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Jane Rosier
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MessageSujet: Re: (jane) ›› the fire's out but still it burns.   (jane) ›› the fire's out but still it burns. Icon_minitimeDim 25 Jan - 17:04



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What would I do without your smart mouth ? Drawing me in, and you kicking me out. You've got my head spinning, no kidding, I can't pin you down. What's going on in that beautiful mind, I'm on your magical mystery ride And I'm so dizzy, don't know what hit me, but I'll be alright. My head's under water But I'm breathing fine, You're crazy and I'm out of my mind. 'Cause all of me Loves all of you, Love your curves and all your edges, All your perfect imperfections. Give your all to me, I'll give my all to you, You're my end and my beginning Even when I lose I'm winning 'Cause I give you all of me And you give me all of you. ~ all of me.


Pour la première fois depuis leur mariage, Jane entrapercevait les prémices d'une complicité naissante. Évidemment, elle était encore bien fragile et la jeune femme peinait à l'entretenir. Tout aurait sûrement été différent si Harwood avait vécu, et si elle l'avait épousé plutôt que son frère aîné. Mais plus elle pansait ses plaies, plus Daario lui apparaissait sous la lueur de toute sa délicieuse fragilité. Il semblait plus chétif sous ses doigts ; le monstre d'ingratitude prenait des allures d'homme malheureux. Car c'était ce qu'il était et, au fond, Jane s'en rendait bien compte. Son regard était rivé vers l'alliance qu'il portait autour de son cou et qui lui faisait dire qu'elle serait à jamais le second choix. Autant dans sa famille d'origine que dans celle qu'elle venait d'intégrer, elle n'était rien d'autre que la petite blonde qui n'essayait même pas de se creuser une place – car c'était finalement peine perdue. Pourtant, elle avait l'impression que les choses allaient en s'arrangeant avec Maysilee et que Daario commençait tout juste à lui adresser la parole, comme à une bonne amie ou à une connaissance remarquable. Elwyn était trop jeune pour comprendre la situation mais il semblait toujours ravi de voir sa belle-mère ; allant même jusqu'à tendre ses petites menottes dans sa direction dès qu'elle esquissait un geste vers lui. May s'occupait aussi de lui, considérablement plus que Daario lui-même qui évitait dès qu'il le pouvait la moindre confrontation avec son fils. Jane se sentait à la fois prise au piège et libre ; elle avait l'impression qu'elle pouvait avoir autant d'amants qu'elle le désirait, tout en étant cloîtrée dans un Manoir somptueux quoiqu'austère. Les membres de cette famille étaient en deuil et Jane était l'intrus au milieu de gens qui se recueillaient sous l'image idyllique d'une mère et d'une femme aimée, aimante. Elle ne cherchait pas à remplacer cette vision enchanteresse, elle avait bien conscience qu'elle n'y parviendrait jamais, mais elle aurait tant aimée être considérée comme une femme, perdue de surcroît, mais prête à faire autant d'efforts que possible. Daario devait l'accepter – au moins l'accepter –.

Jane n'était toutefois pas dupe ; ils ne formeraient probablement jamais une véritable famille. Peu d'années la séparaient de Maysilee et, dès qu'Elwyn apprendrait la vérité à propos de cette femme qui s'évertuait à s'occuper de lui... elle connaissait les enfants, elle avait des souvenirs fragiles du bambin qu'avait été son jeune frère dans une autre vie. Elle avait beau se débattre, hurler à en perdre la voix – rien de tout cela n'allait la sauver et lui faire sortir la tête hors de l'eau. Elle sombrait, se noyait. Avec du recul, Jane fermait les yeux sur une quantité de situations qui avaient tout pour la mettre hors d'elle. Son flegme parvenait toutefois à la faire tenir bon – rien n'était plus important que la famille. C'était ce que son éducation voulait et elle avait été élevée dans ce sens. La famille était la plus importante de ses priorités et si Daario s'acharnait à la repousser dès qu'elle essayait de l'approcher, alors toutes les fondations qui parvenaient à la faire tenir seraient inutiles. Mais peut-être l'était-elle – en tant qu'humain, en tant que Homme, femme et épouse. Mère, n'en parlons pas, puisqu'elle n'aurait certainement jamais la chance de le devenir si les choses continuaient à tracer une droite linéaire entre ce qui devait être fait et ce qui avait été modelé jusqu'à présent. C'est-à-dire pas grand chose. En revanche, cette petite entrevue rendait l'atmosphère infiniment moins lourde. Jane se surprenait même à apprécier la compagnie de son mari (encore heureux, en somme) et ce, même si elle devait s'occuper de la plaie béante qui avait écorché sa peau.

L'anecdote que Daario prit soin de lui raconter la fit éclater d'un rire discret et, au coin de ses lèvres, il subsista de cet éclat euphorique un léger sourire. Elle se contenta de hausser les épaules, tirant légèrement sur la bande qu'elle déroulait depuis quelques secondes déjà. « Disons que la situation aurait sûrement pu être pire ; tu aurais pu me battre, m'étouffer dans mon sommeil ou me pousser dans les escaliers. » tout n'était qu'une affaire de point de vue et, si Daario l'ignorait la majeure partie du temps, tout pouvait changer. De fait, lorsqu'il sembla approuver l'idée d'être présent lors des dîners, plus large se fit son sourire. Enfin, ses espoirs n'étaient pas vains et ils lui semblaient même relativement accessibles. « Très bien. Alors tu acceptes d'être présent pour dîner et de vendre tes enfants pour m'offrir des chocogrenouilles ? » elle baissa les yeux, ses fossettes se creusant davantage sous l'effet de sa plaisanterie. Par Merlin, Jane parvenait à se sentir bien et dans quelle circonstances ! Daario était blessé, elle devait l'aider et c'était à ce moment où ils parvenaient enfin à se parler. Elle avait l'étrange impression que cela pouvait fonctionner – de quelle manière exactement ? Elle n'en savait encore rien. Daario était un monde encore inexploré mais ce mariage allait fonctionner, il devait fonctionner. Sinon que deviendrait-elle ? On ne tarderait pas à dire qu'elle était infertile, incapable de donner un enfant à son époux – mais comment devait-elle s'y prendre alors que le mariage n'était pas encore consommé ? Finalement, les mains recouvertes par les bandes de tissu, Jane se permit quelques secondes de réflexion. Quant à se montrer honnête, autant l'être jusqu'au bout. Finalement, d'un mouvement du menton, elle désigna l'alliance qui pendait sur son torse. « Ta situation est compliquée, j'en ai conscience. Je ne cherche pas à repousser ton passé, j'accepte ta première femme comme j'accepte Elwyn et Maysilee. J'ai juste envie que..ça marche, tu sais ? Que tout entre nous ne soit pas à jeter. » finalement, pour rebondir sur les dires de son époux, elle continua sur sa lancée « Tu vas effectivement finir par le perdre si tu ne t'approches pas davantage d'Elwyn. Tu as des responsabilités au Ministère mais ton fils est aussi important que tous ces dossiers sur lesquels tu planches, si ce n'est plus. » avoua-t-elle à demi-mot avant de se redresser.

Désormais debout, elle se pencha sur son mari. Passant et repassant la bande de tissu de son épaule droite jusqu'au niveau du cœur, là où se situait la blessure, Jane prenait conscience de la chaleur de son corps sous ses paumes et de cette proximité qu'elle n'avait jamais été en mesure d'étreindre totalement. Son visage restait étonnement inexpressif, alors ce petit pincement qui se produisait juste au-dessus de son arc-de-cupidon, alors qu'elle enserrait le corps de son époux de ce long bandage. Elle savait qu'il était physiquement là, à ses côtés, qu'elle le touchait, qu'elle frôlait son épiderme de ses phalanges – cette dimension du mariage n'était encore jamais entrée en compte dans leur vie commune. Elle s'imagina un instant se lover entre ses bras nus, l'étreignant comme jamais elle n'avait osé l'espérer autrefois. Il était bel homme, il lui plaisait. Elle fit un nœud entre les deux extrémités du bandage et elle esquissa un mouvement de recul, contemplant son œuvre avec une fierté qui n'avait pas lieu d'être. Se complaisant dans cette contemplation (elle avait tout de même aidé son mari à se soigner), elle poussa un soupir satisfait, faisant glisser l'une de ses mèches blondes derrière son oreille. « Tu devrais quand même aller à Sainte-Mangouste demain, j'ai peur que ça s'infecte » et, poussée par un vent d'optimisme sorti du néant le plus total, Jane posa ses mains sur les bras du fauteuil et se pencha. Évitant avec brio le visage de son mari, elle posa ses lèvres sur sa joue, caressant sans s'en rendre compte sa barbe naissante. Le cœur battant, elle se redressa et attendit. Une, deux, trois secondes. « On devrait aller se coucher, tu dois être fatigué. » elle se mordit la lèvre, toujours tendue « si tu préfères patienter ici quelques minutes ou quelques heures, ça ne me dérange pas. Je reste avec toi anyway. » c'était dit. Elle était têtue, elle ne le lâcherait pas. Pas maintenant qu'ils parvenaient enfin à aller au-delà des barrières que Daario avait posées des mois auparavant.
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MessageSujet: Re: (jane) ›› the fire's out but still it burns.   (jane) ›› the fire's out but still it burns. Icon_minitimeLun 26 Jan - 17:39

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JANE ROSIER & DAARIO ROSIER
Did you find it hard to breathe ? Did you cry so much that you could barely see In the darkness all alone. And no one cares, there's no one there. Well did you see the flares in the sky ? Were you blinded by the light? Did you feel the smoke in your eyes, did you, did you ? Did you see the sparks, feel the hope ? You are not alone, cause someone's out there Sending out flares. Did you break but never mend ? Did it hurt so much you thought it was the end ? Fuse your heart but don't know when ? And no one cares, there's no one there. ~ flares.

Daario n’avait jamais vraiment ressenti le besoin de se confier à Jane, ou à n’importe qui d’autre d’ailleurs. Depuis la mort de Joanna, il avait choisi de se replier chaque jour un peu plus sur lui en ignorant le reste, en ignorant sa famille et en ignorant cette nouvelle femme qu’on lui avait imposé, en ne lui demandant qu’à peine son opinion sur la question. Il avait ignoré Jane et communiquer avec elle lui avait longtemps semblé impossible, l’affronter semblait être un challenge qu’il n’arrivait pas à relever. Il avait tort, c’était certain, la jeune femme n’avait rien fait pour mériter ça et, coincés dans la même galère, ils auraient dû s’entraider plutôt que de ses repousser. Mais, Daario avait déjà été marié pendant de longues années et passer d’un mariage à un autre comme si de rien n’était, c’était beaucoup moins facile que ça pouvait en avoir l’air. Il avait toujours été un mari fidèle, jamais il n’avait imaginé pouvoir avoir dans sa vie quelqu’un d’autre que Joanna, il avait été fidèle à la Selwyn pendant tellement longtemps qu’aller vers une autre femme lui semblait impossible. Jane était ravissante, là n’était certainement pas le problème. Elle n’était juste pas la femme qu’il aimait – un problème de taille sans doute. Toujours trop fidèle peut-être, trop loyal envers sa défunte épouse, il n’avait jusqu’à présent jamais vraiment cherché à donner à Jane sa chance. Il était celui qui rendait leur mariage compliqué malgré les efforts qu’elle pouvait faire. Il était celui qui condamnait – injustement – leur mariage alors qu’il venait à peine de commencer. La situation avait pourtant était semblable plus de vingt ans plus tôt quand il avait épousé Joanna. Ils avaient été deux inconnus qu’on avait forcés à se marier. Si cette union avait aussi bien marchée c’était certainement parce qu’ils s’étaient donnés la chance d’apprendre à se connaitre. Le fait été que ça avait marché à la perfection avec Joanna alors pourquoi est-ce que ce se serait pas le cas avec Jane ? Parce qu’elle était beaucoup plus jeune que lui – et qu’il n’arrivait pas à penser en terme de fécondité comme le faisait si bien sa mère – et qu’elle prenait peu à peu la place d’une femme qu’il avait aimé et qu’il ne reverrait jamais. Il savait qu’il ne reverrait jamais Joanna, alors dans le fond, rester accroché avec autant de hargne à son souvenir était peut-être une chose complètement absurde. Une part de lui en avait certainement conscience. Jane ne méritait pas de ne vivre qu’à travers le fantôme de Joanna, elle n’y était pour rien, ni dans la mort de son épouse, ni dans la situation qu’était la leur. Il le savait, il était prêt à l’admettre et ce soir, peut-être à cause de l’alcool ou de cette blessure qui laissait échapper ses faiblesses, il se rendait compte des conséquences de son comportement et de la stupidité dans laquelle il se terrait depuis des mois. Les quelques mots qu’il avait échangé avec Jane jusqu’à présent n’avaient souvent été que des formalités. Ce soir c’était différent et aussi étrange que ça puisse paraitre – pour lui et ses idées ancrés au fond de sa tête – c’était agréable. Il avait l’impression qu’un poids était en train de quitter son cœur et si ça n’avait été que l’effet de l’alcool, il aurait ressenti cette impression à de nombreuses reprises depuis quelques temps. Sans être un total alcoolique, il lui arrivait quelques fois de se perdre dans l’alcool, parfois – la plupart du temps – bien plus que ce n’était le cas ce soir. Ce n’était pas l’alcool qui l’aidait soudainement à se sentir mieux. C’était Jane. Il fallait croire qu’il avait besoin de se confier à quelqu’un plus qu’il n’avait jamais voulu l’admettre jusqu’à présent. Il avait toujours su qu’il avait tort de se fermer comme il le faisait, mais il n’avait pas pensé ne serait-ce qu’une seconde que le fait de communiquer avec quelqu’un pouvait être si bénéfique.

Un sourire se dessina sur les lèvres du sorcier suite au rire de sa compagne, puis il haussa les épaules suite à sa réplique. Certes, sans doute que ça pouvait toujours être pire, mais ça pouvait aussi être mieux. Avec Harwood, son mariage aurait certainement été plus heureux. Son cadet avait des défauts, notamment – selon Daario – son appartenance certaine aux mangemorts, mais il avait aimé Jane. Il ne la connaissait pas beaucoup, mais à chaque fois qu’il avait évoqué son nom, il avait semblait qu’il s’agissait de la personne la plus merveilleuse de son univers. Ils auraient certainement eu un beau mariage, Jane aurait sans doute été bien plus heureuse avec lui qu’elle ne le sera jamais à ses côtés. Mais il avait fallu que son frère meure et qu’on impose à Jane d’épouser son aîné. Tout ce qui aurait pu être pire aurait également pu être beaucoup mieux. C’était certainement comme ça que tout fonctionnait dans la vie. « Je ne ferais jamais ça, tu as ma parole. Je peux être un gros con, mais je ne suis pas un psychopathe. » Il lui avait sans doute déjà prouvé à plusieurs reprises qu’il pouvait bel et bien être un gros con, mais elle pouvait être certaine que s’il l’avait blessée d’une façon ou d’une autre, ça n’avait jamais été dans ses intentions. Elle pouvait être certaine qu’il n’allait jamais essayer de la tuer ou de la frapper ou toute autre chose dans ce gout là. Il avait bien des défauts, mais il n’en était pas encore à ce point. Il espérait vivement que s’il finissait un jour comme ça, quelqu’un aurait la bonne idée de le tuer pour limiter les dégâts. « Faisons ça. Je ne sais pas si j’en tirerai assez d’argent pour t’offrir une montagne de chocogrenouilles ceci dit. » Il n’allait pas vendre ses enfants pour des chocogrenouilles, c’était une évidence, mais, continuer dans la plaisanterie était une bonne chose. Il était devenu beaucoup trop sérieux depuis la mort de son épouse, sans doute pourrait-on même dire qu’il était devenu complètement coincé, alors un peu d’humour ne pouvait définitivement pas faire de mal, ni à lui, ni à Jane sans doute. Leur mariage était ce qu’il était, il ne tombait clairement pas au bon moment dans la vie de Daario, mais ils étaient condamné à passer le restant de leurs jours ensemble – au moins le restant de ses jours à lui, il était certain qu’elle lui survivrait – alors essayer de rendre les choses moins difficiles, plus légère était forcément une bonne chose. Ce n’était pas aussi évident qu’il l’aurait voulu, mais il avait des efforts à faire et il devait bien à Jane de les faire. Elle en faisait certainement beaucoup, quelqu’un d’autre lui aurait volontiers renvoyé son indifférence en le laissant se vider de son sang sur ce fauteuil, mais Jane elle, elle lui était venue en aide. D’un geste du menton, elle avait désigné l’alliance qu’il portait encore autour du cou. Il n’arrivait pas à s’en débarrasser, cette bague représentait cette union qui avait rythmé sa vie pendant de nombreuses années, elle était le symbole de son premier – et seul – amour. La chaine appartenait à sa fille, c’était un tout qui représentait cette famille qu’ils avaient formée et qui était brisée à présent. Comme dans un reflexe, il porta sa main à cette bague. Soupirant, il reposa son regard sur son interlocutrice. « Je l’aimais, on a été mariés pendant vingt-cinq ans. Elle est tout ce que je connais et je suppose que j’ai beaucoup de mal avec le changement. Je suis désolé, tu ne mérites pas ça. J’espère qu’on pourra avoir quelque chose de meilleur que ce dans quoi je t’ai mise jusqu’à présent. » Il ne voulait pas qu’elle ne connaisse que les côtés les plus négatifs d’un mariage, il pensait sincèrement qu’elle méritait mieux. Sans doute qu’il méritait mieux lui aussi, à continuer comme il le faisait, il se condamnait lui-même à un mariage bien malheureux et dans ce n’était clairement pas ce qu’il attendait de la vie. Faire des efforts ça pouvait paraitre compliqué, mais ça ne pourrait que leur être bénéfique à tous les deux. « Tu sais que tu avais quelque chose genre deux ans quand je me suis marié pour la première fois ? C’est assez bizarre en fait. » Les années qui les séparaient étaient nombreuses et ça avait quelque chose de dérangeant. Il laissa échapper à nouveau un léger soupire. « Je me sens vraiment vieux maintenant. » Il aurait voulu esquisser les discussions les plus sérieuses, fuir le sujet Elwyn parce qu’il savait probablement que rien au monde ne pouvait justifier le comportement qu’il avait envers son fils. Ce n’était qu’un bébé qui ne tenait pas encore sur ses deux jambes et déjà il le délaissait injustement. « Je sais. Je l’aime, je l’aime vraiment. Mais, et si, je le prenais dans mes bras et qu’en le regardant, je ne voyais en lui que ce qui a tué ma femme ? Je n’ai pas envie de ressentir ça, alors, je fuis mes responsabilités, c’est plus simple. Lâche et stupide, mais plus simple. » C’était la première fois qu’il évoquait cette idée à voix haute, il y avait déjà pensé de nombreuses fois si bien qu’il n’osait pas s’approcher de son fils de peur que ce soit vraiment ce qu’il en ressorte. Il ne voulait pas être ce genre d’homme alors il préférait de pas savoir que de prendre le risque de ressentir une chose pareille en observant son enfant.

Jane continua les soins qu’elle s’évertuait à lui administrer, laissant naître entre eux deux un contact nouveau, quelque peu déstabilisant. Il pouvait sentir la chaleur de ses mains à travers le tissu avec lequel elle recouvrait sa plaie. Jane partageait sa vie depuis des mois et pourtant, ils n’avaient jamais été aussi proches, ils avaient beau partagé le même lit, rares étaient les fois où leurs peaux ne faisaient que se frôler. Il évitait tout contact avec la jeune femme, comme s’il avait peur d’être trop faible pour lui résister. Le fait était qu’il était humain – homme de surcroit – et donc peu résistant au contact physique avec une autre personne – une femme qui plus est – alors éviter de toujours la peau de Jane, c’était éviter de sombrer dans des tentations, humaines certes, mais qu’il ne pouvait pas se permettre. Ne serait-ce pas tromper Joanne que de tomber si rapidement dans les bras d’une autre femme ? C’était ce dont il n’avait eu de cesse de se convaincre ces derniers mois. S’il n’avait pas effleuré la peau de Jane, il n’était pas non plus allé voir ailleurs pour se perdre dans les charmes d’autres femmes. Il avait la volonté d’être fidèle à son épouse. Cependant, Joanna n’était plus son épouse, elle était morte à présent. Elle ne reviendrait jamais alors les interdits qu’il s’était posés étaient sans doute stupides. Plus que jamais en cet instant – peut-être toujours à cause de l’alcool ou d’un éclair de raison – il se rendait compte que c’était stupide de rester fidèle à une femme qui ne reviendrait pas. Combien de temps aurait-il cru pouvoir tenir dans le fond ? C’était une question qu’il ne s’était jamais posé mais dont la réponse s’imposait presque d’elle-même alors que Jane avait ses mains posées sur son torse. « Oui, je le ferais. » Répondit-il rapidement et nerveusement quand elle lui annonça qu’il devrait quand même aller à Sainte-Mangouste le lendemain. Il irait si ça pouvait la rassurer et si ça pouvait éviter que la blessure ne s’infecte. La jeune femme déposa alors un baiser contre sa joue, le forçant à serrer les mâchoires. Ce n’était qu’un baiser, simple et sans beaucoup de signification, mais ça avait presque l’effet d’une bombe, mélangé à toutes les pensées qui s’étaient frayé un chemin dans son esprit en cet instant. Il était nerveux, et sentait son cœur battre trop fortement dans sa poitrine, il avait l’impression que la température de la pièce avait augmenté de quelques degrés depuis qu’il s’était posé dans ce fauteuil. Il s’efforça de fuir le regard de son épouse, comme pour dissimuler sa gêne et puis, le feu éteint dans la cheminée était soudainement vraiment passionnant. Finalement, en entendant de nouveau la voix de Jane, il tourna la tête vers elle et se racla la gorge. « Oui, oui, on devrait aller se coucher. Ou rester là, un peu, des heures, j’en sais rien. » Il ne savait absolument pas ce qu’il venait de raconter, il avait presque parlé trop vite pour son propre cerveau, si bien qu’il se sentait stupide. « Désolé, ça ne voulait rien dire ça. » D’un geste rapide, comme pour se justifier, il attrapa la bouteille qui était encore ouverte à ses côtés et la referma. « Je devrais arrêter ça, ça ne me réussi pas. » Pour le coup, il devrait surtout arrêter de penser, ça règlerait bien des problèmes. Il reposa la bouteille fermée sur le meuble à ses côtés s’efforçant de la mettre le plus loin possible de lui, il se retrouva étrangement (ou juste volontairement) concentré à pousser la bouteille le long du meuble, nerveux, il manqua cependant de la faire tomber, la rattrapant in extremis, il jugea bon de simplement ne plus y toucher, mais dès lors il ne trouvait plus d’excuse parfaite pour fuir le regard de Jane.
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