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 (⊹ arcadio), why can't the past just die ?

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Lucrezia Gartzes
Lucrezia Gartzes
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MessageSujet: (⊹ arcadio), why can't the past just die ?   (⊹ arcadio), why can't the past just die ? Icon_minitimeDim 18 Jan - 17:32

this is the start of how it all ends
I'm a princess cut from marble, smoother than a storm. and the scars that mark my body, they're silver and gold. my blood is a flood of rubies, precious stones it keeps my veins hot, the fires found a home in me. I move through town, I'm quiet like a fire and my n e c k l a c e is of rope, I tie it and untie it. And now people talk to me, but nothing ever hits home, and people talk to me, and all the voices just burn holes. w/lucrezia gartzes & arcadio gartzes.

A ses côtés, Lucrezia avait entendu la respiration posée de Kester ; signe qu’il dormait encore, alors même que le jour n’avait pas pointé ses rayons sur l’horizon. Allongée sur le côté, les yeux rivés sur le mur à quelques pas de là, la jeune femme avait été rattrapée par les troubles qui avaient mis fin à son sommeil à elle. Ses nuits étaient, de toute manière, on ne peut plus courtes depuis la naissance de Melchior ; l’enfant se réveillait encore à des intervalles réguliers pour se nourrir et être consolé par sa mère. Kester, quand bien même il se plaisait à s’occuper de leur fils, demeurait nuit après nuit dans le lit, ignorant les pleurs du bébé : il avait un travail, après tout, et dans l’éducation du jeune homme étaient ancrées ces valeurs qui faisait de Lucrezia, celle qui devait se lever au coeur de la nuit pour accomplir les tâches d’une mère. Non pas qu’elle puisse le blâmer en quoique ce soit pour cela ; après tout, plus ils passaient de temps loin l’un de l’autre, mieux cela valait. Ni tension, ni longs silences baignés d’incompréhension ne venaient les hanter, à croire qu’ils avaient fini par se persuader que cela était mieux pour l’équilibre de leur fils. Seule, isolée, Lucrezia regrettait plus que jamais les choix qui avaient tracé son chemin de vie depuis un certain temps ; l’absence de Caesar à ses côtés avait laissé un vide glacial, que personne dans le manoir des Kester ou au sein des proches relations de Lucrezia, ne parviendrait jamais à combler. Silencieuse, discrète, acclimatée à l’idée de ne pas se rendormir, Lucrezia avait quitté le lit conjugal avant même que son époux ne manifeste le moindre signe de réveil. Et si ses sens avaient été en éveil jusque-là, la fatigue commençait à la gagner désormais : elle le voyait par les épais éclats blanchâtres qui glissaient par la fenêtre - le jour avait pointé le bout de son nez, et avec lui, l’agitation, somme toute, faiblarde, dans tout le manoir. Par la porte entre-ouverte de la chambre de son fils, elle avait entendu son mari quitter la chambre, rejoindre les cuisines où l’avait attendu un petit déjeuner soigneusement préparé par les elfes de maison. Et une chaise vide. Il avait beau ne pas avoir prononcé un mot à ce sujet en venant rendre visite à un Melchior profondément endormi, la Gartzes avait eu conscience que son mari avait remarqué son absence à ses côtés. Lors des repas, des têtes à têtes, des instants d’intimité, Lucrezia prétextait de plus en plus devoir s’absenter ou fuir la présence de Kester en raison de la présence de Melchior : irrémédiablement, leur couple ne gravitait plus qu’autour de cela. Et c’était toujours mieux qu’avant, lorsque leur mariage oscillait, vacillait entre quelques prémices de complicité et la froideur impétueuse de Kester. Finalement, peut-être bien que Lucrezia avait fini par jeter l’éponge, laissant ainsi la distance s’installer entre elle et l’homme qu’elle avait épousé. Le silence avait repris sa place dans le manoir, en un voile silencieux reposant entre les murs épais - et ce n’était qu’une fois son mari parti que Lucrezia était à nouveau sortie de la chambre de bébé pour arpenter les couloirs de sa prison dorée.

L’endroit pouvait revêtir toutes les apparences charmantes possibles et imaginables : il n’en était pas moins pareil à une geôle pour la sorcière. Ici, elle se sentait isolée, égarée - oubliée. Jour après jour, la plupart de ses contacts se résumaient aux elfes de maison, qui l’appréhendaient avec tant de respect et de politesse que cela la laissait plus que ne la comblait. Lucrezia avait fini par trouver pour seul recours, le soin particulier et méticuleux qu’elle mettait à porter, chaque jour, des tenues plus riches et resplendissantes les unes que les autres - un indéniable avantage à être logée au sein de deux des plus prestigieuses familles de sorciers. Les bijoux clinquants, faits d’or scintillant, les tissus soyeux et riches ne manquaient pas. Ils étaient, en vérité, les principaux cadeaux que lui faisaient ses grands-parents : Lucrezia se souvenait encore de l’occasion où elle avait reçu son premier cadeau de ses grands-parents, oscillant à l’époque entre peur abominable et appréhension - sa grand-mère l’avait aidée à passer une robe somptueuse, faite de tissus légers et soyeux, de fils d’or nobles et resplendissants. Quelque chose qu’elle n’aurait jamais porté chez elle, et qui faisait bien tâche avec la jeune fille tout juste sortie de l’école qu’elle avait été ; mais rencontrer la famille de son futur époux avait valu l’effort de mettre les petits plats dans les grands. Ç’avait été le début de sa nouvelle vie ; la brutalité avec laquelle la vie avec les Gartzes, avait indéniablement détonné de ce qu’elle avait connu jusqu’alors. Oubliés les habits presque moldus, les uniformes scolaires qui ne mettaient en rien ses formes de jeune femme en avant ; et depuis, Lucrezia avait appris à se fondre parfaitement dans les apparats qu’on lui avait donnés, ces quelques petites armes qui avaient, parfois, réussi à donner un arôme plus doux à son mariage avec Kester. Peut-être la trouvait-il belle ; à une époque, cette pensée ne faisait partie que des plus futiles de la vie de la jeune femme - alors qu’à ses yeux, seuls comptaient les compliments de Caesar pour elle. Maintenant que sa relation avec lui avait été rompue de la plus sévère des façons, elle se devait d’au moins croire pouvoir plaire à son mari, d’une quelconque manière que ce soit - à défaut de savoir se parler l’un à l’autre, peut-être pouvaient-ils se regarder sans être répugnés par l’apparence de l’autre. Kester était un bel homme, incontestablement, et ça avait été la première consolation à laquelle s’était raccrochée la brune, encore bien jeune, lorsqu’elle s’était retrouvée à faire voeu de fidélité et de loyauté à cet inconnu. Indéniablement, dans ces instants-là, seules les apparences, le premier regard avaient eu leur importance. Quant à savoir la personnalité de l’homme qu’elle avait épousé ; il était vrai que si elle avait découvert toutes les facettes de Kester avant leur mariage, elle se serait enfuie en courant. Si seulement ; si seulement les choses avaient pu être si aisées. Pendant longtemps, à chaque fois que la brune avait regardé son époux, les paroles de ses grands-parents avaient résonné dans sa tête ; les menaces qu’ils avaient proféré à l’égard de sa mère, crachant les sang de bourbe à tout rompre dans l’espoir qu’un tel mot franchisse un jour les lèvres de Lucrezia, à force d’habitude.

Revenir inlassablement sur les dernières années de sa vie ; voilà ce qu’elle faisait de mieux depuis le fin fond du manoir Borthwick. Lucrezia se força à chasser ses songes, clignant des yeux comme si le néant d’une rêverie l’avait soudainement prise à part. Ressasser le passé était inutile, pourtant, elle avait tant de fois échoué à vivre avec ce qui était désormais sa vie, qu’elle ne savait plus vraiment que faire. Passé, présent. Deux choses qui s’entrechoquaient constamment à son esprit et dans son quotidien ; même Kester semblait être l’incarnation de la dispute incessante de ces deux temps - lui aussi, au fond, semblait hanté par ce qu’avait été sa vie avant. Qu’aurait-elle pu donner, pour avoir d’autres préoccupations dans son esprit ? Pour avoir un travail digne de ce nom (femme d’intérieur n’était en rien ce qu’elle considérait comme un emploi, sous quelque aspect que ce soit), avoir pu accomplir ce rêve qui n’avait cessé de grandir en elle au fur et à mesure de ses études à Poudlard ? Aujourd’hui, elle n’était plus rien ; rien d’autre que l’épouse de Kester Borthwick, souriante et mensongère, qui se prêtait parfaitement bien aux mondanités du monde magique, mentait à la perfection en face du monde pour prétendre être heureuse. Heureuse de ne faire que nager dans le luxe, la richesse et le faste ; heureuse d’avoir un fils pour perpétrer la lignée de son mari. Heureuse d’être près de ses grands-parents, des sorciers si nobles et si recommandables. Se répéter cette mélopée encore et encore n’aidait pas ; le bonheur ne semblait pas vouloir se frayer un chemin jusque dans son coeur - si lourd, si pesant désormais. Tous ses remords, tous ses doutes, elle aurait voulu les confier à l’oreille de Caesar, l’entendre la rassurer. Mais le silence, le vent froid répondaient à ses questionnements, en rajoutant plus encore sur ses épaules. Quelle belle vie, d’être malheureuse et de n’avoir qu’un manoir silencieux dans lequel remuer ce malheur. Stagner ; stagner dans l’inactivité, songer à celle-ci encore et encore. Se flétrir. « Qu’est-ce que vous faites là ? » elle harponna d’une voix impérieuse l’homme qu’elle trouva au bas des escaliers en quittant la chambre de Melchior, dévisageant l’intrus à son quotidien bien morne. Elle le connaissait, pourtant, et il la connaissait également ; les cheveux grisonnants, ce visage ridé, marqué par une froideur indélébile. Son grand-père venait rarement jusqu’à chez elle, si ce n’est en compagnie de son épouse ; pourtant, celle-ci se serait pressée de la retrouver si elle était venue également. La surprise avait fait parler Lucrezia, vexée qu’elle était d’être perturbée de la sorte dans la marche imprenable de sa journée ; elle n’avait même pas fait attention à la façon dont elle s’était adressée à un homme qui, pourtant, au profond de ses tripes, la terrifiait. « Je... je croyais que vous étiez occupé, aujourd’hui. » se rattrapa-t-elle - faussement polie jusqu'à la commissure de ses lèvres, ses yeux fuyant dans le coin de son champ de vision, comme si elle attendait de voir quelque chose apparaître par une des entrées de la grande pièce pour expliquer les raisons de cette présence presque parasitaire dans sa vie. Mais rien ne se produisit - et le silence se tendit, signe qu’ils n’étaient ici que tous les deux, et que cela ne faisait qu’alourdir le poids qu’elle avait au fond de sa poitrine.
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Arcadio Gartzes
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MessageSujet: Re: (⊹ arcadio), why can't the past just die ?   (⊹ arcadio), why can't the past just die ? Icon_minitimeLun 19 Jan - 0:05



our choices seal our fate
Touch my mouth And hold my tongue I'll never be your chosen one, I'll be home, safely tucked away, You can't tempt me if I don't see the day. The pull on my flesh is just too strong It stifles the choice and the air in my lungs, Better not to breathe than to breathe a lie When I open my body and breathe alive. I will not speak of your sin There was no way out for him, The mirror shows not Your values are all shot. But oh, my heart was flawed I knew my weakness So hold my hand, Consign me not to darkness.  Crawl on my belly til the sun goes down I'll never wear your broken crown, I took the rope and I fucked it all the way. In this twilight, how dare you speak of grace. ~ broken crown.


Les couloirs remplis d'élèves ne facilitaient en rien sa démarche. Essayant d'éviter au mieux ses chères têtes blondes qui n'avaient de cesse de vouloir le faire trébucher, Arcadio atteignit finalement son but et posa une main lourde sur l'épaule de Severus. Ses doigts, à l'instar des serres d'un aigle, se contractèrent davantage autour de sa prise. Le jeune homme se retourna vers son assaillant et Gartzes, plus assuré qu'il ne l'avait jamais été, hocha simplement la tête, l'intimant silencieusement à suivre sa cadence. Ensemble, seulement soudés par la main du professeur de sortilège qui ne parvenait pas à lâcher le tissu à laquelle elle était agrippée, ils se dirigèrent ensemble jusqu'aux cachots. Arcadio se savait persuasif lorsque le moment était venu et force était de constater qu'il était dans l'obligation d'user et d'abuser de sa douceur. Enfin, Arcadio relâcha sa prise et commença son exploration au milieu des chaudrons sous le regard courroucé de son collègue. Il regardait, tatillonnait, frôlait du bout de ses doigts les ustensiles qui avaient le malheur de se trouver dans son sillage. « Je peux faire quelque chose pour vous ? » demanda enfin Snape, à mi-chemin entre l'agacement et la curiosité ; du moins, Arcadio le supposait. Son collègue n'avait jamais été expressif, contrairement à lui qui succombait facilement aux rires ou aux sourires en coin. Enfin Arcadio relâcha l'artefact qu'il maniait avec douceur et acquiesça. « J'espérais effectivement recevoir votre aide puisque je n'ai malheureusement pas le temps de passer chez l'apothicaire. » Severus hocha la tête, l'incitant à continuer « j'aurais besoin de deux ou trois fioles de polynectar. » le professeur de potions contracta ses mâchoires et hocha la tête, tournant les talons en faisant voleter sa cape à chacun de ses pas. Se dirigeant jusqu'à la remise, d'où il en tira deux flacons de verre, Snape revint rapidement vers lui. Il les lui tendit et se ravisa au dernier moment, se rétractant visiblement face à une action qui pourrait s'avérer terrible. « Puis-je vous demander les raisons qui vous poussent à vouloir une telle potion ? » Arcadio, la paume toujours levée vers le plafond, esquissa un sourire sans la moindre fêlure. « J'aimerais constater certaines choses par moi-même ; mais je serais très mal reçu si je restais tel que vous me voyez à présent. » il n'était pas dupe et, s'il ne voulait pas se fier totalement aux dires de sa femme, Arcadio jouait la carte de la prudence. Son plan était simple, un véritable jeu d'enfant. Severus abaissa finalement son bras, glissant les fioles dans la main ouverte de son aîné. Le sourire de ce dernier s'élargit et, sur un dernier hochement de tête, il disparut de la classe.

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Glissant quelques cheveux blancs dans la fiole, Arcadio le porta à ses lèvres et en but le contenu. Son visage se froissa immédiatement. Son estomac se souleva et ses mains s'agrippèrent au lavabo. Face au miroir, saisi par une nausée dévastatrice, il assistait à son changement d'apparence ; sa peau se flétrit et ses cheveux s'éclaircirent, devenant d'un blanc immaculé. Il porta ses doigts tremblant à ses mèches et passa sa main dans sa chevelure beaucoup moins épaisse. D'un coup, il savait à quoi il allait ressembler dans quelques années, lorsque la jeunesse l'aurait totalement déserté. C'était une vision plutôt étrange alors que, face à lui, se présentait le visage aigri de son père. Pourtant les rides qui encerclaient sa bouche étaient les résidus de nombreux rires ; des éclats qu'Arcadio n'avait jamais connu de la part de son géniteur. Réajustant le col de sa chemise, l'homme – le vieillard à présent – hocha la tête et s'extirpa de la salle de bain. Il avait pris garde à faire le moins de bruit possible, il ne souhaitait pas réveiller Annie et se prendre une avalanche de poignards. Il avait pris l'apparence la moins agréable à ses yeux, tant elle haïssait cet homme. A l'instar d'un esprit, Arcadio ne perdit pas de temps et dévala les escaliers sur la pointe des pieds, disparaissant dans la brume après avoir enfilé son manteau et passé le seuil de la porte. Il aurait pu s’inquiéter de ce qui allait se passer, de ce qui ne tarderait pas à se produire ; cela faisait plusieurs années qu'il n'avait pas eu l'opportunité de voir sa fille. Contrairement à Annie, ses parents lui demandaient parfois de leur rendre visite mais jamais ils ne lui avaient proposé de retrouver sa fille et pour cause, ils avaient tout fait pour purifier la lignée qu'il avait maladroitement souillée. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, c'était ce qu'ils lui avaient dit un jour où il s'était enquis de la situation de sa fille. Il n'avait obtenu des informations qu'à demi-mot mais le monde des sorciers, bien que vaste, n'avait plus aucun secret pour lui. De fait, Arcadio était apprécié des elfes de maison de ses parents, qui l'avaient côtoyé depuis son plus jeune âge, et il n'avait eu aucun mal à leur faire cracher le morceau. Il avait obtenu une situation géographique, un nom. Infiniment plus qu'il ne l'avait espéré.

L'homme transplana et, le temps de trois respirations, il apparut non loin d'un somptueux manoir. Un claquement sonore accueillit son arrivée. Époussetant son manteau qui n'avait pas à être débarrassé de la moindre peluche, et réduisit au néant les derniers mètres qui le séparaient de la grande porte boisée. Il lui fallut quelques instants supplémentaires pour épouser totalement le personnage qu'il s'apprêtait à jouer ; même s'il s'agissait de son père et qu'il le fréquentait depuis sa naissance, cela lui demandait un effort de concentration qu'il avait peur d'être incapable de fournir. Il se tordait les mains. Cette situation était source d'anxiété, chose qu'il ne parvenait que très partiellement à supporter. Finalement, il abattit son poing à trois reprises contre la porte d'entrée. Les coups portés n'étaient pas suffisamment forts pour réveiller les habitants de la maisonnée, mais assez pour éveiller la curiosité des elfes. Aussitôt, une créature se présenta à lui, courbant humblement l'échine face à l'ancêtre qu'il était devenu et l'invitant immédiatement à entrer et à lui donner son imperméable. L'elfe lui proposa d'aller réveiller sa 'petite-fille' mais Arcadio refusa d'un simple mouvement de main, préférant quémander une tasse de thé. La petite chose s'inclina respectueusement et disparut. Dans un univers encore inconnu, le sorcier entama son exploration, observant les photos entreposées dans le salon avec une curiosité toute relative. L'elfe revint à lui quelques secondes plus tard, l'invitant à s’asseoir pour lui donner sa tasse de thé. Arcadio s'exécuta et porta la porcelaine à ses lèvres, avalant le liquide chaud et le laissant incendier sa bouche. Pourtant, plus les secondes s'égrenaient, plus l'inquiétude devenait pesante ; les effets du polynectar n'étaient pas éternels.

Arcadio reposa finalement sa soucoupe sur la table, manquant de renverser son thé tant ses mains tremblaient. Sans un mot, il se redressa et se glissa jusqu'aux escaliers où – il fut pris à la gorge par une vision qui lui déchira le cœur. Le pied posé sur une marche, il avait voulu entamer son ascension jusqu'à l'étage mais – Lucrezia. Il y avait une différence bien nette entre fantasmer des retrouvailles et les vivre en réalité. Elle était belle, elle l'avait toujours été, et son visage s'était affiné. Son enfant était devenue une femme. Aussitôt, une boule aigre envahit sa bouche et plomba son estomac. Il en voulut à ses parents d'avoir refait surface dans sa vie quelques années, d'avoir voulu élever sa propre fille au rang de femme de bonne famille, de les avoir laissés faire. Il se souvenait aussi de quelques menaces sous couverture, des crissements de pas et des regards entendus – à force d'entraînement, Arcadio s'était convaincu d'avoir agi pour le meilleur. Il n'en démordrait pas car l'accepter le renverrait à la vie brisée de Lucrezia. Bouche bée, il oublia l'apparence qu'il venait d'endosser. Puis il se reprit. Le sorcier recula d'un pas, laissant à sa fille le loisir de le frôler. « Ta grand-mère est effectivement occupée aujourd'hui, pas moi. » remarqua-t-il d'une voix aimable avant de risquer un petit « j'espère ne pas te déranger, je voulais juste prendre de tes nouvelles et, ma foi, discuter un peu si le cœur t'en dit. » Il avait oublié le temps qui lui était encore imparti, mais il voulait accrocher son attention, conscient que son père n'aurait jamais été aussi aimant. Froid et distant ; c'était les qualificatifs qui caractérisaient le mieux son géniteur. Arcadio n'était pas comme ça, il ne l'avait jamais été. Une tare pour certains, une bénédiction pour d'autres. Dans le cas présent, son caractère entrait en contradiction totale avec ce qu'était l'homme dont il avait pris l'apparence et il tentait de s'en accommoder. « Tu ne m'embrasses pas ? » demanda-t-il de sa même voix douce, essayant de ne pas paraître trop empressé afin de ne pas ternir sa couverture. Il ne savait pas si son père aurait sérieusement demandé un baiser à sa petite-fille et il n'en avait cure ; sa chute pouvait être lente, et ses remarques acerbes, mais les grands hommes pouvaient aussi avoir des moments de faiblesse.
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Lucrezia Gartzes
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MessageSujet: Re: (⊹ arcadio), why can't the past just die ?   (⊹ arcadio), why can't the past just die ? Icon_minitimeLun 19 Jan - 13:40

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I'm a princess cut from marble, smoother than a storm. and the scars that mark my body, they're silver and gold. my blood is a flood of rubies, precious stones it keeps my veins hot, the fires found a home in me. I move through town, I'm quiet like a fire and my n e c k l a c e is of rope, I tie it and untie it. And now people talk to me, but nothing ever hits home, and people talk to me, and all the voices just burn holes. w/lucrezia gartzes & arcadio gartzes.

Les couinements empressés des elfes de maison accompagnaient le quotidien de Lucrezia ; pendant un temps, elle avait cru pouvoir trouver en ces créatures un soutien plaisant et réconfortant, quelques paires d’oreilles qui ne répéteraient jamais ses confidences. Pourtant, ceux-ci étaient bien trop prompts à ployer l’échine à son passage, gémir au moindre regard qu’elle posait sur eux, et prononcer d’inlassables paroles obséquieuses dès qu’elle accomplissait le moindre geste - au bout de quatre ans, la seule compagnie des elfes de maison était devenue lassante. Voire agaçante. Il arrivait parfois à la jeune femme de se montrer faussement sévère à leur égard, leur attribuant des tâches éreintantes dans l’espoir qu’ils ne gravitent plus dans son champ d’action pendant une poignée d’heures - leur air fragile, leur voix doucereuse auraient naturellement poussé le côté délicat de la brune à les traiter comme des égaux, mais force était de constater que même au sein de son propre manoir, les actes de Lucrezia étaient analysés avec minutie. Jamais pourtant, cela n’avait été son grand-père qui était venu accomplir une visite d’inspection de ce genre, se présentant tôt le matin sur le pas de sa porte pour réclamer sa compagnie. Rester ici, comme s’il se croyait Seigneur des lieux sous prétexte que les Gartzes avaient été ceux qui avaient arrangé l’heureuse union entre leur petite-fille et Kester, le dernier héritier des Borthwick. Soit. Peut-être la brune en arriverait-elle à préférer la présence silencieuse et distante de son grand-père, aux inlassables soupires et critiques de sa grand-mère : celle-ci avait beau embellir ses sarcasmes de sourires gentillets et de «ma chère petite» prononcés d’une voix soucieuse, Lucrezia savait bien que chaque brimade prononcée à son égard ne servait qu’à souligner à quel point les tares des moldus étaient bien difficiles à supprimer de son éducation. Encore la faute de sa mère, sans conteste ; la vieille Gartzes prononçait de moins en moins ces paroles, tentant avec toujours plus de dévotion, d’acheter l’amour et la confiance de sa petite fille grâce à des attentions toutes particulières. C’était presque à croire que la grand-mère de Lucrezia avait enfin préféré se concentrer sur construire une relation avec sa petite fille, plutôt que s’écheveler à démonter celle, naturelle et indestructible, qui liait la brune à sa mère. Une bien meilleure stratégie, quoique, somme toute tardive ; Lucrezia avait déjà eu le loisir d’analyser en long, en large et en travers chaque attitude et chaque calcul de sa grand-mère, assez pour maintenir ce fossé entre elles, cette incompréhension qui jamais ne s’évaporerait, peu importait le nombre d’enfants que la brune pondrait pour compenser son malheur, ou alléger le poids de sa solitude. Quand était-ce, la dernière fois que la brune avait ne serait-ce qu’adressé la parole à son grand-père ? Elle ne savait plus ; déjà se perdait ce quelconque dernier tête à tête dans les multitudes de rencontres qu’ils avaient tous eues entre temps : les repas familiaux, les banquets somptueux en compagnie de sorciers nobles, la façon dont sa grand-mère la maternait comme si elle avait besoin d’un guide au quotidien - tout cela faisait presque disparaître dans le néant, le visage même de son grand-père.

Ainsi, ses doutes furent confirmés ; ici aujourd’hui, il n’y avait ni sa grand-mère, ni qui que ce soit d’autre pour justifier cette subite irruption dans sa vie. Hormis se tenir debout, noble, silencieux, distant au côté de sa femme, à quoi s’était déjà limitée la relation entre Lucrezia et l’homme qui lui faisait face ? Bien malgré elle, la brune le dévisagea alors que ses mots faisaient écho au silence qui les englobait. Discuter ; si le coeur lui en disait. C’était bien la première fois qu’on lui demandait si elle acceptait ou non d’adresser la parole à ses grands-parents - ou de subir leurs sermons. L’opportunité aurait pu être trop belle, pour se démarquer un tant soit peu, prétexter avoir quelque chose de mieux à faire ; après tout, l’homme en face d’elle était si aimable, si courtois qu’elle pourrait presque croire qu’il ploierait sous son refus, courberait l’échine et quitterait le manoir sans même se retourner, s’excusant de l’avoir dérangée. Ce n’était pourtant pas ainsi, à coups de gentillesses et de belles paroles que ses grands-parents avaient aiguisé, à leur façon, la sagesse et les bonnes manières de leur petite fille ; où était passé, l’homme qui avait menacé Lucrezia de faire arrêter sa mère, l’envoyer à Azkaban si elle ne faisait pas ce qui était sa destinée en tant que Gartzes ? Triste il était, de constater à quel point Lucrezia avait développé un indéniable talent pour la rancoeur et l’amertume. Elle n’avait rien eu de mieux à faire après tout, avant la naissance de Melchior : haïr sa vie, haïr ses grands-parents, haïr son époux, haïr son père. Haïr les souvenirs de son passé, qui la renvoyaient systématiquement à la pauvre chose qu’elle était devenue ; si misérable, alors même qu’elle s’était toujours crue intouchable, et tant motivée par ses ambitions que rien ni personne ne pourrait se mettre en travers de son chemin. Quelle belle erreur. Plus jamais. Après tout, les rares armes que ses grands-parents lui avaient offert, la brune avait appris à les utiliser, les affiner. « Bien entendu, vous ne me dérangez pas. Discuter me fera le plus grand bien. » elle attarda une oeillade papillonnante sur le visage du patriarche Gartzes ; allait-il seulement remarquer à quel point elle était mielleuse, sa voix regorgeant d’un éclat glacé ? Lucrezia finit par s’approcher, se hissant sur la pointe des pieds pour venir déposer un délicat baiser au creux d’une des joues vieillies de son grand-père - s’éloignant aussitôt, comme si la mascarade des douces sérénades gentillettes ne pouvait que trop s’étaler en politesses pour elle. Les efforts qu’elle faisait quotidiennement pour maintenir un mariage en miettes à flot, étaient déjà assez prenants, sans qu’elle n’ait à se rajouter en plus, le devoir de cacher trop longuement le dédain qu’elle éprouvait à l’égard de ses ancêtres. De son sang. De son nom. Peut-être aurait-elle mieux fait d’adopter pleinement le nom de son époux, Borthwick ne lui semblait pas plus recommandable, mais au moins cesserait-elle de revoir devant le voile de ses paupières, ces visages atrocement familiers, et pourtant si distants.

« Vous allez devoir excuser mon étourderie aujourd’hui, la matinée a été mouvementée. » morne et terriblement ennuyeuse ; c’était à cela que se résumait sa journée jusque-là. Pourtant, prétexter des devoirs de femme d’intérieur était toujours préférable que d’afficher ouvertement le malaise qui s’insinuait en elle à chaque seconde qui allongeait ce tête à tête. Pivotant sur ses pieds, elle n’observait déjà plus son aïeul, ses yeux sombres captant la présence d’un elfe de maison, passant juste à ce moment-là ; d’un ton impérieux, son attention se fichant volontiers dans les grands yeux de la créature, Lucrezia l’envoya chercher du thé, ainsi que de quoi accompagner la boisson et se remplir l’estomac. Derrière elle, il lui était possible de sentir encore la présence de son grand-père, qui ne semblait ni désirer ouvrir la bouche pour émettre une critique, ni prétexter quoique ce soit pour s’esquiver : pourquoi donc restait-il là, électrifiant chaque centimètre carré de sa peau rien que par la sensation de son regard serpentant dans son dos ? Lucrezia se fit bataille pour se tourner à nouveau vers celui-ci, désignant l’ouverture qui menait au salon des invités, et l’accompagnant dans celui-ci. Il y avait ici des chaises sublimes et hors de prix, des fauteuils confortables, mais la Gartzes se sentait incapable de faire autre chose que se figer sur ses pieds, comme une statue, silencieuse attendant une quelconque sentence destinée à tomber sur ses épaules. « Je suppose que... vous êtes venu pour me parler de quelque chose en particulier. » finit-elle finalement par cracher, incapable qu’elle était de se retenir ; ne pas déballer ses attentes alors même que le silence de l’homme en face d’elle s’avérait bien plus insoutenable que n’importe lequel de ses mots. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui vouloir, par Merlin ? Quelle était la quelconque occasion qui prêtait à ce que ce soit lui, qui fasse un détour jusqu’ici pour se montrer poli et attentif, alors même que cela n’était clairement pas son champ d’expertise ? Ces mots auraient, dans une autre vie, pu franchir ses lèvres ; pourtant, elle n’en dit rien, se forçant à demeurer somme toute polie, quoique pressante. Les mascarades des Gartzes étaient, bien souvent, plus épuisantes que les instants de face à face avec leurs vraies visages : les faits étaient là, indéniables, et Lucrezia les avait parfaitement en tête. Ses grands parents étaient des êtres trop froids, trop perfides pour prêter la moindre attention à elle s’ils n’avaient rien à y gagner dans le processus. Peut-être attendaient-ils d’elle qu’elle retourne auprès de sa mère pour lui cracher les mêmes paroles véhémentes qu’elle avait été obligée de dire et qui continuaient de la hanter dans le moindre de ses instants ? Peut-être, en ouvrant la bouche, allait-il lui dire qu’elle n’avait pas été assez convaincante pour briser le coeur de sa mère, et que celle-ci continuait de fouiner ? Elle en avait presque le vertige ; la nausée, quant à tout ce qui tournait dans sa tête : malgré elle, ses jambes faiblirent, et Lucrezia s’assit dans un des fauteuils du salon, devant le feu qui faisait craquer les quelques bûches de bois au fond du brasier. Le silence s’alourdit, s’allongea alors que les elfes de maison apparaissaient, apportant thé, biscuits, autres mets divers et variés qui lui firent détourner le regard : elle ne devait pas se laisser submerger.
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(⊹ arcadio), why can't the past just die ?

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